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Il faut reconnaître que dans beaucoup de domaines culturels et artistiques, il y a quelques nationalités nous paraissant plutôt exotiques pour nous, pauvres occidentaux, qui ne sont pas légions à retrouver. On pourra compter par exemple l’Amérique Latine dont on n’entend pas beaucoup parler. Et pourtant, les esprits créatifs existent là-bas et c’est valable également dans le domaine vidéo-ludique. Un peu comme Pendulo Studios en son temps pour la représentation de l’Espagne, le petit studio IguanaBee, natif du Chili, nous confirme cet état de fait. Mieux encore : il se targue même le luxe d’être distribué par Sony. C’est ainsi que l’on voit débarquer sur le marché dématérialisé de la PS Vita, son tout premier méfait intitulé MonsterBag, aussi étrange qu’intrigant.
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A quoi ça ressemble ?
Si les quelques cinématiques se risquent à un peu plus de 3D, le jeu se présente sous forme de tableaux en scrolling horizontal se complaisant à jouer sur les contrastes. Des décors épurés modélisés sous une 3D aussi simpliste que les couleurs employées – entre blanc, noir et gris – sur lesquels on a incrusté des personnages 2D enfantins et cartoonesques aux couleurs criardes. On incarne un monstre-sac, V, partant à la poursuite de sa propriétaire, l’innocente et insouciante petite Nia, partie en oubliant de l’emporter avec elle. Mais impossible pour V de s’exhiber comme ça aux yeux de tous sous peine d’être tué par la populace visiblement hostile aux créatures qu’elle ne connaît pas. Et à ce niveau, ce petit délire enfantin prend des airs de croisement improbable entre Happy Tree Friends et South Park, misant sur du trash/gore aussi amusant que gratuit. Chose que l’on retrouve de façon un brin plus subtile en suivant Nia, avançant toute guillerette au travers d’innombrables dangers de plus en plus improbables dont elle n’a même pas conscience qui, pourtant, la mettent sur la sellette à chaque coin de rue.
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Comment ça se joue ?
Tous les tableaux sont construits de manière similaires : une lignée de personnages au bout desquels se trouve notre petite camarade Nia. Pour la rejoindre, il faudra passer d’épaules en épaules grâce aux croix directionnelles droite ou gauche. Très simple comme concept dans la théorie, la pratique en revanche se montrera beaucoup moins clémente. Car V ne doit rester incognito et surtout ne pas se faire repérer. Ce qui fera que l’on passe notre temps à observer le comportement de chaque personnage que l’on croisera : sauter au moment où le suivant nous tournera le dos en même temps que celui nous offrant malgré lui ses épaules déviera du regard. L’anticipation et le sens du timing sont donc chose primordiale pour parvenir à nos fins sans finir en bouillie. Il nous est également possible d’interagir avec quelques objets de l’environnement via le tactile de l’écran, histoire de créer diversion pour les plus méfiants et teigneux. A cela s’ajoute au fil de l’avancée du jeu, la résolution de petites énigmes pas foncièrement difficiles dans leur résolution. En résulte des mécaniques de jeu toutes bêtes et immédiates qui sauront évoluer crescendo sur les trois premiers quart de MonsterBag qui s’étire sur 18 niveaux. Le dernier quart, d’un simple point de vue ludique, montrera ses limites dans un manque de renouvellement certain, même s’il se montrera bien plus putassier dans sa difficulté qui ne fera pas de cadeau en terme de précision dans son timing, le Die & Retry prenant ici tout son sens. Heureusement, la narration prendra le relais dans l’attention en optant pour un virage totalement déjanté mais non dénué de messages sujets à interprétations.
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Pourquoi on en parle ?
Car MonsterBag, ce n’est pas qu’une histoire de trip acide et violemment gratuit. Même s’il apparaît dans un premier temps sous un visage de petit jeu aussi gentillet que con-con, il s’avère plutôt prenant dans son parcours et touchant dans son histoire même si on en a vite fait le tour. Parce qu’hormis les horreurs qui jonchent les péripéties de notre duo, il faut reconnaître que le lien profond entre Nia et V touchera notre fibre sensible tout autant que la naïveté des histoires d’amour, d’amitié ou encore de fraternité présentes dans les films d’animation jeune public qui ont bercé notre enfance – et notre présent pour les plus Peter Pan d’entre nous. Et franchement, qui n’a jamais rêvé d’avoir un doudou-sac vivant qui veille sur nous avec autant de tendresse et de dévotion ?
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Margoth
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