Mon coup de coeur de l’E3 est un jeu qui a 20 ans. Loin de moi l’idée de dire que c’était mieux avant, surtout vu la plastique affichée par ce remake de Resident Evil 2. Capcom a vraiment veillé à utiliser les dernières technologies pour proposer une refonte complète du titre. Au revoir plans fixes et (re-)bonjour caméra à l’épaule – façon Resident Evil post-4. Les décors du jeu sont métamorphosés : riches en détails, éclairages inédits, détails horrifiques supplémentaires. Fini également le commissariat tout éclairé, voici poindre la navigation à la lampe torche. Plus sombre, Resident Evil 2 compte proposer des zombies au maquillage made in 21ème siècle incroyablement flippants. Petits bruits, gémissements, l’aspect sonore ne semble pas en reste. La démonstration de gameplay de l’E3 est à voir et à revoir : les aficionados du jeu original reconnaîtront les premiers pas dans l’immense commissariat mais seront agréablement surpris de constater que Capcom a fait en sorte de modifier le déroulement de façon à nous sentir en terrain connu mais pas conquis. Imaginer devoir lutter contre les lickers et le crocodile géant des égouts dans cette nouvelle mouture full Unreal Engine laisse augurer du meilleur. Comptez sur moi pour que ce remake figure, lors de sa sortie en janvier 2019, dans la rubrique Survivance, à l’instar de son grand frère. La qualité du jeu d’origine ne faisant plus débat depuis longtemps, il y a fort à parier que nous nous retrouvions en face d’un nouveau maître étalon du genre. A regarder, encore et encore, pendant ces prochains mois. Quelle métamorphose !
[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’2′ color=’black’]
Le premier The Last Of Us ne m’avait pas plus titillée que cela. Et pourtant, ce qui a été montré du deuxième a été une véritable claque. Mettons d’emblée de côté le baiser entre Ellie et une autre demoiselle, mise en avant provocatrice de communication pour Sony, qui m’a laissée somme toute indifférente. Non, la claque provient surtout de la technique. Tant sur la séquence narrative que la modélisation de ce fameux baiser où les muscles faciaux prennent une dimension hyper réaliste. Il suffit de comparer avec le baiser de The Witcher 3 présenté en début de cette génération pour se rendre compte de l’énorme bond en avant qu’impose Naughty Dog. Et surtout pour la séquence de gameplay et la façon dont elle est mise en scène. Véritablement prenante et parvient même à bluffer un simple spectateur qui a l’impression de ressentir chaque souffle, chaque angoisse ou dose d’adrénaline ressentie par l’héroïne. Un peu comme si l’on était parvenu à retranscrire les sensations immersives de la vue subjective à un point de vue de troisième personne. Bref, en un mot : impressionnant !
[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’2′ color=’black’]
Ryuzaki57 – Ghost of Tsushima
Quand j’ai appris son existence, je voyais en Ghost of Tsushima une sorte de fiction avant-gardiste mettant en scène des guerriers quelconques. Comme je me trompais! Le jeu de Sucker Punch a tout les airs de la grande fresque historique nippone dont j’ai toujours rêvé. Le trailer, avec ses paysages classiques et ses combats posés, crie littéralement à l’héritage de Kurosawa. Cette fois, pas d’Oni, pas de super pouvoirs, juste des sentiments purs, la défense épique contre l’envahisseur mongol. La réalisation dantesque avec sa tonne de végétation ultra-vivante, ainsi que la perspective d’un monde ouvert confirment la grande attente que l’on peut en avoir.
[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’2′ color=’black’]
Mizakido – Ghost of Tsushima
J’ai toujours apprécié le travail de Sucker Punch Productions pour ses jeux démesurément funs et faciles à prendre en main, et je me suis toujours demandé ce qu’ils fessaient depuis la sortie de la (un peu trop) lumineuse extension d’inFAMOUS, First Light. J’avais raté l’annonce à la Paris Game Week donc ce ne fût que surprise quand on m’a annonça non nonchalamment que le studio bossait sur Ghost of Tsushima, un jeu se déroulant dans un Japon médiéval, un contexte particulièrement éloigné du « à la cool » inFAMOUS et du comique Sly. Mais c’est dire si je suis tombé sur le charme du jeu lors de la présentation durant pourtant soporifique conférence de Sony : esthétique léchée (ces couleurs, cette végétation, cette gestion de la lumière), avec un gameplay qui semble à priori exigeant et peu bourrin sans aller dans la « brutalité » bien rêche d’un Bushido Blade… Le tout se passant dans ce qui semble être un vaste open-world, et durant une époque encore peu traité dans le jeu vidéo, surtout d’une manière plus réaliste que fantastique. Bref, grosse attente, et gros coup de cœur ici.
[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’2′ color=’black’]