2014 passa décidément bien vite, mais demeura tout de même riche en actualités, aussi bien technologiques, politiques, sportives, et bien entendu vidéoludiques. Pour le meilleur et pour le pire dans l’ensemble de ces domaines. Mais concentrons nous sur le présent et court bilan personnel, plein de naïvetés et autres divagations. Pour se recentrer dans le cœur de métier d’Archaïc, qui fêtera d’ici peu ses quatre ans, force est de constater que même si l’on suit que de très loin les derniers papiers relatifs de près ou de loin aux jeux-vidéo, il arrive aux oreilles un certain nombre de nouvelles peu ragoutantes, au point d’être par exemple consterné par certains éditeurs et développeurs dont il est fort à parier que s’ils renouvelaient les têtes peu pensantes de leur service marketing, ou s’ils ne n’enquichaient pas à sortir leurs jeux à l’arrache, sans passer par la case testing et debugging et ceci juste pour être dans les temps pour les fêtes et les débuts/fins d’années fiscales, ces entreprises seraient probablement bien mieux appréciées de tout le monde. Je ne veux bien sûr pas parler de Square-Enix et d’Ubisoft, hein… Mais pour l’anecdote, c’est ce dernier qui va revenir par deux fois…
Sans vouloir une fois de plus jouer les blasés, il ne va pas sans dire que je n’ai pas été spécialement estomaqué des différentes grosses sorties de cette année, peut-être par non intérêt personnel pour le titre en lui même, malgré les nombreux avis positifs, ou tout simplement parce que ce n’était pas le moment pour moi d’y jouer. Ce n’est pas pourtant le nombre de jeux marquants qui ont manqués, loin de là. Mais pour moi, rien d’exceptionnel. Mes supports de prédilection n’auront été autres que le PC, la NES, la GameCube, la Super Nintendo, et un soupçon de PlayStation. En 2014 encore, toujours pas de craquage pour les nouvelles next-gen, même si la Wii U (qui est techniquement une old-gen) vient juste d’arriver dans mon salon, notamment pour Super Smash Bros. et Bayonetta 2, et également parce que Nintendo semble enfin s’être sorti les doigts du cul et a décidé de quitter sa tour d’ivoire en voyant les chiffres catastrophiques pour sa console de salon qui fait tout de même un four. En résulte un petit retroussage de manches avec des annonces first-party avec pas mal de suites à des licences oubliées, mais aussi quelques surprises avec notamment le nouveau Zelda qui passe enfin le cap de la old-gen avec un univers qui s’annonce vaste – bien qu’un peu vide pour l’instant – et une patte graphique qui tient la route, mais également la récupération d’exclusivités qui font plaisir comme Bayo 2, Fatal Frame V, Devil’s Third, le retour de Starfox, l’annonce de l’intéressant Splatoon a.k.a. “Et si on laissait un peu la main à de nouvelles têtes”… Sans crier à la révolution en interne, surtout vu les résultats de cette année, je tiens à croire naïvement que la société a peut-être décidé de revoir ses prétentions à la baisse pour une console en mal de développeurs tiers qui ne voient pas quoi faire avec cette fichue mablette. Après, d’un autre côté, je me méfie tout de même un peu. Sortir une nouvelle « évolution » de sa 3DS est un fort mauvais coup et un joli retour à l’époque de la Game Boy Color.
Je suis donc resté sur PC pour les quelques nouveautés de l’année, ayant également fuit les portables, non pas par manque de jeux – la Vita et la 3DS s’en sortent très bien cette année, n’en déplaise aux détracteurs – mais plutôt pour privilégier les grands écrans. Pour en revenir aux next-gen, je n’ai pas été spécialement convaincu par les différentes sorties sur les deux nouvelles bêtes qui ont fêté leur première année sur Terre, sorties qui étaient souvent bien trop positionnées dans des batailles graphiques avec cette désespérante quête du 1080p/60fps pour prouver qui a la plus grosse mais pas vraiment qui fait dans l’originalité. Des titres exclusifs comme Infamous : First Light et Drive Club d’un côté, et Sunset Overdrive, Forza Horizon 2 de l’autre, ne m’ont fait ni chaud ni froid, d’autant plus que du côté Xbox One, on dirait que le vent tourne violemment vu les différentes fuites par rapport à des versions PC. Cependant, comme pour la Wii U l’année dernière, je commence à surveiller la PlayStation 4, Sony possédant une armée de studios internes et de partenaires exclusifs talentueux, en plus de se garder bon nombre d’exclusivités en participant en leur développement, qu’il s’agisse de productions indépendantes ou non (Bloodborne, my god quelle DA!). Notons enfin une tendance fort appréciable cette année, en complément du succès toujours intact des campagnes de crowdfunding (avec pas ou peu de mauvaises surprises), du retour des FPS à la Doom, ainsi que la généralisation plus ou moins appréciable des versions alpha : la confirmation d’une remontée de popularité, chez les développeurs et les joueurs, de jeux multijoueurs en local, à la maison, entre amis réels, la pizza dégueulasse dans un coin et un pack de boissons alcoolisées ou non dans le frigo. Même si la Wii U était déjà sur le créneau depuis un petit moment, l’arrivée sur PC et PlayStation 4 de titres comme Towerfall : Ascension, Speedrunners, Gang Beasts, Samurai Gunn, Sportsfriends ou encore Nidhogg prouvent que ce genre du 100% local, longtemps occulté au profit du jeu online, n’a vraiment pas dit son dernier mot, et sait faire preuve d’une grande originalité. On en veut encore!
Face à un bon paquet de sorties et pas mal d’investissement dans le retrogaming, je dois bien avouer qu’il n’aura pas été facile de trouver du temps pour parcourir l’ensemble de ces nouveaux objets vidéoludiques, surtout avec des journées d’uniquement 24 heures avec maintes exigences professionnelles ou personnelles, voulues ou non. Mais qu’importe, au diable les emplois du temps chargés que tout le monde a, avec un peu d’organisation et même la lecture de bouquins forts intéressants comme le superbe The Untold History of Japanese Game Developers, mon objectif de ne faire qu’une poignée de jeux – du début à la fin – a porté ses fruits, avec une quarantaine de jeux terminés, quelques RPGs, pas mal de surprises et une seule déception dont je me suis acharné à y croire jusqu’au bout. J’aurais tout de même raté bon nombre de titres qui m’ont attirés l’œil sans pour autant je fasse le premier pas pour les privilégier : The Banner Saga, Wolfenstein : The New Order, Dungeon of the Endless, Always Sometime Monsters, Gods Will Be Watching, This War of Mine, Never Alone, The Talos Principle… Pire, je n’ai toujours pas débuté Bioshock Infinite, Dishonored, ni même le premier Danganronpa, faute d’envie du moment ou de temps. Remember Me et Brothers y sont passés par contre. Ouf?
Bref. Définir un top quelque chose pour cette année n’aura donc pas été tant difficile ce que ça. Et c’est ainsi que voilà un joli top… 9. Parce que voilà. Pas de véritable jeu favori ou de baffe dans la tronche cette année (n’est pas Papers, Please qui veut), mais une bonne fournée en mode YOU MUST PLAY IT NOW. Ou pas, ce ne sont pas mes affaires!
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Jazzpunk
Assurément une des plus excellentes surprises de cette année. Prenez un FPS au contexte surfant vaguement sur l’espionnage, ajoutez y une enchaînement CONTINU d’absolument n’importe quoi, entre des références recherchées, insoupçonnables et bien débiles, des situations abracadabrantesques, une patte graphique colorée et surréaliste, tout un tas de trucs qui servent à rien, ainsi qu’un humour visuel et sonore permanent, et vous obtenez Jazzpunk, un des titres les plus WTF de ces dernières années, tellement maîtrisé et assumé dans son ensemble que l’on ne peut que crier au génie, un génie artistiquement génial que ne j’avais pas vu depuis les films de la série des Hot Shots! et des Airplane!. C’est dire qu’il ne faut pas le rater. Une suite. Vite.
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Far Cry 3 : Blood Dragon
HELL FUCKING YEAH. Il arrive quelques fois de petits miracles, même chez les plus gros développeurs davantage dirigés par l’actionnariat que par la véritable création. Cette extension autonome au visiblement très bon Far Cry 3 est juste un sacré coup dans les parties, avec un FPS totalement bourrin à l’univers retrofuturiste délirant, composé d’une histoire écrite sur un ticket de métro avec un méchant très méchant et un gentil super badass qui fait passer Chuck Norris pour un contrôleur des impôts, un ton m’en foutisme bien ringard mais tellement bon et assumé, une ambiance toute droit sortie des années 80, un humour bien vulgaire et gras mais qui ne part pas pour autant dans des délires borderline, et surtout un arsenal tellement explosif qu’il en devient délicieusement ridicule. Je ne verrais jamais le froid et précis fusil-sniper de la manière. Puis des dragons qui crachent des putains de lasers, bordel de merde. Le seul problème de Blood Dragon est de ne pas s’être assez éloigné du gameplay du Farcry 3 originel, bien peu adapté à la nervosité générale de cette superbe extension. Puis cette musique.
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Shadow Warrior
Restons dans un monde de poésie et de délicatesse avec une autre excellente découverte de cette année, à savoir le remake du (apparemment) célèbre Shadow Warrior, sorti comme FC3 : Blood Dragon en 2013 mais parcouru pour ma part en 2014. Et bien! Cela fait plaisir ce retour des FPS brutaux où massacrer du méchant avec de gros engins est bien plus grisant que de se taper des conflits militaires irréalistes avec des cinématiques hollywoodiennes et des scripts qui merdent régulièrement. Et ce n’est qu’une double surprise quand un jeu comme Shadow Warrior propose aussi une histoire fortement intéressante et bien écrite, à la fois drôle et sérieuse, même quand le héros est une véritablement tête à claque (mais qui se soigne). Notons surtout un gameplay certes bourrin, mais suffisamment profond pour toujours pousser le joueur à varier les plaisirs, grâce à la dualité du katana et des armes plus conventionnelles, ces sorts et boosts que l’on lance par différentes combinaisons de touches, mais également à travers ces différents arbres de compétences et d’options à débloquer grâce à aux points gagnés en cas de prouesses. Ceux qui ont eu le plaisir de parcourir ce terrible jeu pourront confirmer que l’arsenal proposé, ainsi que leurs différentes évolutions et les nouveaux, est absolument génial et ne sera jamais de trop.
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The Vanishing of Ethan Carter
Un peu de calme enfin au niveau des FPS avec une découverte de toute dernière minute en la personne (ou l’objet) de The Vanishing of Ethan Carter, une magnifique enquête policière au fin fond d’une campagne américaine, qui baigne, il faut s’en douter, dans le mystère total. En plus d’offrir gameplay très intéressant basé sur différents puzzles et différentes reconstituions des évènements, le jeu est accompagné, tout comme Dear Esther, d’une jolie et mélancolique bande-son et surtout un univers immense habillé de superbes graphismes qui invitent à la contemplation et aux balades bucoliques. A découvrir.
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Risk of Rain
J’ai dit beaucoup de bien de Risk of Rain, je continuerais à en dire pendant longtemps, mais je vais pas trop me répéter ici. Cette petite pépite sans prétention s’est très rapidement hissé dans mes jeux préférés de 2014, et ceci pour plusieurs raisons : son apparente simplicité, sa prise en main facile, sa nervosité, ses nombreuses classes aux compétences différentes, et surtout, sa difficulté exponentielle qui ne nous attendra pas pour nous écraser si jamais nous avons le malheur de traîner. Sympathique en solo, il s’avère superbement excellent en multijoueur. De plus, le développeur en assure régulièrement la mise à jour par l’ajout de nouvelles classes et modes de jeux. C’est cool.
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Shovel Knight
Shovel Knight est un brillant hommage aux jeux provenant des écoles Capcom (Megaman, Duck Tales) et Konami (Castlevania) des années 90, et s’invite aisément à la table des jeux de plate-formes faits avec amour et surtout une maîtrise qui forge le respect : mignon, avec son style graphique imaginé comme si on avait continué à concevoir de nouvelles puces pour booster les capacités de la NES, il n’en demeure pas moins un titre difficile et brutal, sans pour autant lui balancer du Game Over à tout bout de champ. La variété des niveaux, des boss, les nombreux bonus et quêtes annexes, et surtout une bande son absolument divine en font un must-have, de plus en plus disponible un peu partout.
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Super Time Force Ultra
Continuons dans la plate-forme, continuons dans la 2D, mais avec cette fois-ci avec une vision futuriste du genre. Après un passage éclair sur les consoles Xbox, le nouveau titre de Capybara Games reprend dans les grandes lignes le style graphique de son superbe Sword & Sworcery EP, pour l’adapter à la sauce Contra qui vient de rencontrer Braid. Plutôt confus au départ, le titre se révèle d’une grande richesse, avec son gameplay misant sur les retours dans le temps, nécessaires pour réparer une mort violente ou tout simplement se doter une armada de voyageurs temporels armés jusqu’aux dent. En plus, le jeu se paye le luxe d’être très drôle et de multiplier les références, en plus d’avoir une durée de vie conséquente pour les amateurs de scoring. N’en déplaise à Doc : jouer avec le temps et les paradoxes, c’est génial.
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EarthBound
Rares sont les RPGs qui m’ont fait verser une petite larme mais aussi une immense joie à la fin. Le dernier c’était Chrono Trigger. Puis maintenant EarthBound. Voilà un titre qui cache vraiment son jeu, derrière ses petites pommettes roses de titre tout mignon et légèrement absurde. Bon, c’est du début à la fin totalement absurde et tout à fait délirant, mais tout est amené avec suffisamment de réflexion, et surtout invite à la double lecture. Cette quête d’un groupe de gamins aux pouvoirs extraordinaires, pour la sauvegarde du monde contre un monstrueux alien, s’avère rafraîchissante et passionnante, parfois très sombre, souvent très drôle. Le jeu propose en sus tout un tas de petits éléments ou d’idées qui, mis bout à bout, permettent largement d’en faire un jeu de rôle vraiment à part : un univers “moderne” plongé dans les années 80, une bande son atypique et variée, un jeune héros qui a parfois le mal du pays et donc besoin de l’amour de ses parents (pour une fois qu’ils ne sont pas mort dans un horrible incendie…), un système de combat certes parfois brutal, mais tout à fait intéressant, avec tout un tas d’ennemis bizarroïdes à combattre et une fin épique. De plus, le titre aborde de nombreux sujets plutôt originaux et sérieux pour un jeu-vidéo, comme les sectes ou la drogue. Même l’occidentalisation du titre n’a pas tout gommé. Mother 3 prévu cette année, en tout cas.
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Secret of Evermore
The last but not least, comme dirait l’autre. Secret of Evermore est un peu le jeu que j’ai toujours adoré jusqu’à la moelle, mais que je n’ai jamais pu faire dans de bonnes conditions faute de posséder personnellement la console ou la cartouche à l’époque. Les années et les acquisitions passant, il ne manquait plus que la petite flamme pour démarrer la bête. Quel titre, au final. Alors que beaucoup le considère encore comme un sous Secret of Mana parce ces deux titres partagent des similarités dans leur système de jeu et aspect graphique, je trouve que cette unique production de Squaresoft USA arrive suffisamment à se détacher de son modèle pour proposer une expérience superbe, avec un univers aussi sombre que décalé, une histoire quelque peu sortie d’un film de série Z mais racontée avec justesse et humour, sans parler de son ambiance mélancolique orchestrée par le premier coup d’essai (réussi) de Jeremy Soule, jeune compositeur à l’époque, et grand monsieur aujourd’hui. De plus, j’ai énormément apprécié le système d’alchimie, qui oblige à rationner l’utilisation de la magie et de surveiller les trouvailles du fidèle allié canin qui nous accompagne et qui s’avère être un monstre de force. Un régal.
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Mentions spéciales :
Divinity : Original Sin dont l’ambition m’a vraiment fait peur. Superbe en coopération. A reprendre.
ARMA III pour ses parties “endiablées” où l’on passe 90% du temps à ramper.
Dark Souls II, que je dois encore terminer… Mais tellement plus facile grâce au multi.
Goat Simulator, pour sa simplicité et la débilité permanente.
P.T. ou le trailer que je ne pourrais jamais faire seul. Nope. Nope. Nope.
Metroid Prime : tellement de maîtrise. Tellement génial.
Killer7 : toujours une baffe monumentale.
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SPOILER ALERT. Aucune surprise. Ma déception de l’année est mon seul gros achat en AAA depuis très longtemps : le bien ou mal nommé, je cherche encore, WATCH_DOGS. J’y ai cru jusqu’au bout, enfin, du moins, jusqu’à l’installation sur mon PC, et le premier lancement… Impossible, car Ubisoft n’avait pas prévu qu’autant de monde allait venir sur uPlay le jour de sortie d’un jeu attendu depuis des mois, et maintes fois repoussé. Le jeu enfin lancé, les premières heures passées… L’évidence se profile : la nouvelle tuerie annoncée par Ubisoft n’en est pas une. Je vais pas critiquer les graphismes, volontairement revus à la baisse sur la version PC pour coller aux versions des consoles next-gen : ma bécane n’a pas arrivé à supporter autre chose que des paramètres définis en moyen. Je peux m’attarder sur le gameplay, que je trouve plutôt réussi avec ce mix entre GTA et Assassin’s Creed, en plus de ce système de hacking qui s’avère, à défaut d’être très révolutionnaire au final, souvent grisant quand il fonctionne correctement, avec moultes possibilités quant à la façon d’aborder les missions, soit en jouant les bourrins sanguinaires ou au contraire en privilégiant la discrétion et la non violence. Les missions annexes et mini-jeux sont rigolos, la modélisation de Chicago est vraiment réussie. Malheureusement, à côté, il y a le scénario. Quelle horreur absolue. Alors que je m’attendais à une vision dystopique façon 1984, avec la présentation d’une ville ultra connectée où chaque citoyen est surveillé par une société aux objectifs obscures et où les groupes de hackers profitent de ce système pour faire le bien ou le mal, on se retrouve avec une histoire de vengeance totalement débile qui s’articule autour d’un héros affreusement détestable qui, au lieu de se ranger ou tenter de se racheter suite à la mort de sa nièce dont il est un des responsables, par dans une quête insensée pour retrouver le commanditaire initial de ce crime, au point de mettre la ville à feu et à sang, en plus de mettre encore plus en danger le peu de famille qui lui reste et qui le supporte. Ce héros cliché au charisme moins crédible qu’une huître ne se rendra jamais compte de la connerie qui l’anime jusqu’au moment où il gâchera la vie de son neveu, kidnappé par sa faute par la mafia du coin, ou notre protagoniste effectuera un massacre en règle. Cette scène clef oblige d’ailleurs le joueur pacifiste, qui avait effectué les missions sans buter personne, à utiliser des armes à feux et tout un tas de trucs explosifs mortels pour venir à bout de ses assaillants. Paradoxal. Dans sa globalité donc, l’histoire de WATCH_DOGS est ignoble, absolument pas critique pour tout ce voyeurisme connecté et accepté par tous, souvent très guimauve, et seules les quêtes annexes prônent l’utilisation du hacking pour faire la justice autre qu’à soit même. Des mises en situation impliquant des choix moraux? Une critique du délire du héros ou d’un système étouffant et racoleur? Nan… Pas assez vendeur. Beau raté en tout cas Ubisoft.
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^ Hotline Miami 2 : Wrong Number – Night in the Woods – Hyper Light Drifter – Cuphead – SUPERHOT – Mighty No. 9 ^
2015 est là donc. Et comme tous les ans, j’attends plein de choses et surtout vraiment, vraiment beaucoup d’indépendants, mais également tout un tas de surprises qui peuvent arriver de temps en temps. Le problème dans les attentes, c’est vraiment de tout se souvenir à un moment clef, comme pour la rédaction du présent bilan. Mais allons-y, en pèle mêle d’après les retours que me font mon cerveau. En grosses productions, il ne me vient que Bloodborne, Evolve, Mirror Edge 2, The Last Guardian (oui oui encore), et Yakuza 5. Pour les indépendants qui sortent enfin cette année, je citerais Hotline Miami 2 : Wrong Number, Night in the Woods, Hyper Light Drifter, Cuphead, SUPERHOT, Mighty No. 9, Below, Everybody’s Gone to the Rapture pour les plus connus, mais aussi des titres plus obscures, comme le simulateur d’avocat animalier Aviary Attorney, le trip so 80’s Crossing Souls, l’émouvant That Dragon : Cancer, le très intriguant SUNSET du studio belge Tale of Tales, l’hommage à la française à Jet Set Radio en l’objet de Hover : Revolt of Gamers, mais aussi Vane, que l’on doit à l’équipe artistique de The Last Guardian, l’étonnant Quadrilateral Cowboy ou encore 2Dark, le nouveau jeu de mon maître vénéré Frédérick Raynal. J’en ai tellement d’autres en tête, comme Drift Stage ou The Last Night, mais après je pense que je vais encore perdre d’autres personnes en route.
^ Below – Everybody’s Gone to the Rapture – Aviary Attorney – Crossing Souls – That Dragon : Cancer – SUNSET ^
En attendant que tout cela sorte, et en surveillant les suggestions et annonces, je vais m’appliquer à terminer tous les jeux cités bien bien au dessus, en particulier This War of Mine et Never Alone, mais aussi à m’attaquer, comme à l’accoutumée, à plein de vieux jeux, avec pas mal de RPGs de prévus comme Chrono Cross, Alundra, Azure Dreams, Xenogears ou encore Mother 3. Je continuerais enfin à attendre toujours et encore une date de sortie de l’Oculus Rift, mais également continuer la découverte de pépites méconnues ou non de la NES/Famicom et de la PlayStation, mes supports rétro favoris. Et puis il serait bien de terminer ce marathon Metroid, arrêté en pleine course durant l’étape de la Nintendo DS. A moins que le MSX et l’Amiga s’emmêlent.
Quoiqu’il en soit, bonne année et bon jeu à tous !
^ Hover : Revolt of Gamers – Vane – Quadrilateral Cowboy – 2Dark – Drift Stage – The Last Night ^