Pour la première fois, Sony propose un jeu directement intégré dans une de ses consoles. Même Fantavision avait eu le droit à un prix de vente. Autant dire que nous sentons Sony plus motivée que jamais à promouvoir sa Playstation 5 et plus particulièrement sa nouvelle manette, la Dual Sense. Et qui de mieux placé que Team Asobi pour le réaliser ? Cette équipe japonaise, fondée en 2012, au sein de Sony, a pour vocation de proposer des expériences et jeux à même de promouvoir les nouveautés hardware de Playstation. The Playroom et The playroom VR, ce sont eux. Ils se sont réellement fait un nom en 2018 avec la sortie d’Astrobot, pour Playstation 4 et surtout Playstation VR. Ils mixent leurs deux concepts : nous avons ici affaire à Astro’s Playroom.
Dès le lancement du jeu, la charte graphique saute aux yeux : Astro’s Playroom est là pour mettre à l’honneur l’histoire de la Playstation. Que ce soit les personnages ou les décors, tout évoque la marque. Nous débutons sur la place CPU, où nous pouvons soit aller dans un des quatre mondes du jeu soit visiter le labo Playstation. Il y manque nombre d’artefacts – comprendre des consoles et accessoires Playstation – mais il est amusant de rencontrer pléthore d’autres petits robots en train de travailler sur la Playstation : des trophées sont sur les tables, des démos PS1 s’aperçoivent sur des écrans ou encore des tests sous Playstation VR sont organisés. Il faudra donc peupler cette salle notamment en retrouvant les objets manquants en parcourant les niveaux, à la localisation impeccable, nous faisant moult jeux de mots et références à l’histoire de Sony Playstation. Nous contrôlons Astro, à la troisième personne et croisons de nombreux autres robots, qui, pour la plupart, s’amusent à rajouter des scènes emblématiques ou à se cosplayer en des héros associés à la marque Playstation. Impossible de tout noter ici tant chaque parcelle du jeu déborde de référence. Un véritable jeu dans le jeu que de tout reconnaître. Sans être exceptionnel visuellement, Astro’s Playroom se montre très propre, en 60 images secondes, sans jamais être pris en défaut. Le jeu n’étant pas une prouesse visuelle – bien que la direction artistique entièrement tournée vers les codes Playstation soit fabuleuse – il n’y avait que peu de risque. Mais tout l’attrait du jeu se trouve dans son utilisation de la manette Playstation 5.
La Dual Sense est censée être une révolution, si l’on en croit Sony. Ainsi, pour étayer son propos, le constructeur japonais mise sur Astro’s Playroom pour le démontrer. Dès les premiers instants, le jeu nous demande d’utiliser astucieusement la manette, que ce soit en utilisant le gyroscope, en glissant sur le pavé tactile ou en modérant nos mouvements sur les gâchettes. Au cours des quatre mondes à explorer, Astro sera amené à utiliser des véhicules. Ainsi, la combinaison de singe (!) demande de fortement utiliser les gâchettes et le gyroscope. La boule requiert des doigts de fée sur le pavé tactile afin de la faire avancer. La fusée ou la grenouille sur ressort mises énormément sur l’utilisation des gâchettes adaptatives et les retours haptiques. A savoir qu’elles émettent une sorte de retour de force assez déstabilisant, mais très agréable. Remonter une fermeture-éclair ? Glissons le doigt sur le pavé tactile. Faire tourner une hélice ? Soufflons sur le micro intégré de la manette. Et parlons-en du micro : pendant l’intégralité du jeu, nous y entendons divers bruitages, tels que les bruits de pas d’Astro, qui changent radicalement en fonction de la surface. Même les actions plus classiques, comme la visée à l’arc, met fortement à contribution la manette, ou encore la machine à gatcha pour débloquer des artefacts et puzzles et ainsi utiliser les pièces d’or trouvées tout au long de l’aventure.