On a beau croire que les jeux ont évolué depuis les années 70, il se trouve que ce sont les concepts les plus simples qui priment sur DS. Aux côtés des Tales of the Tempest, Metroid Prime Hunters et autres Dragon Quest Monsters Joker, nous trouvons des titres plus modestes tels que Tetris DS, Zoo Keeper et Polarium. Mais cette modestie n’est qu’apparence puisque leur côté addictif n’est plus à prouver. Le titre que nous allons aborder aujourd’hui fait partie de ces leurres. Ceux que l’on n’attend pas au tournant et qui peuvent se révéler hypnotisant : Soroeru Puzzle Dôwa Ôkoku, mieux connu de part chez nous sous le sobriquet de Monster Puzzle, et édité par 505 Games.
Petite anecdote qui ne vous apportera pas un grand savoir mais qui est toujours agréable de sortir en société pour faire bien : l’univers de Soroeru Puzzle Dôwa Ôkoku (SPDO pour les intimes…plus court… mais laid…) est issu du MMORPG de Success, Dowa Okoku disponible sur PC, uniquement au Japon. D’ailleurs, en insérant un code inscrit dans le manuel de la version japonaise du jeu, il est possible de débloquer des objets particuliers dans le MMORPG. Inutile pour le commun des européens mais idée tout de même sympa pour nos amis nippons.
Si vous possédez Zoo Keeper, alors vous n’apprendrez pas grand chose ici. Le principe de Soroeru Puzzle Dôwa Ôkoku est on ne peut plus similaire. Vous avez diverses têtes de personnages à l’écran, le but est de les faire disparaître en réalisant des lignes ou des regroupements. Pour cela, il suffit, à l’aide du stylet (ou de vos doigts… chétifs) de faire glisser les rangées pour forcer ces agglutinations de personnages. L’avantage de réaliser des carrés est qu’ils permettent de faire disparaître les têtes situées aux alentours et donc de faciliter les combos. Et oui, comme tout soft du genre, si les nouvelles têtes se retrouvent dans des positions favorables (en carré, par exemple), les points vont alors s’accroître de manière exponentielle.
Cependant, le but de Soroeru Puzzle Dôwa Ôkoku est particulier : chaque disparition colorie l’aire de jeu. Le but est donc de colorier toute l’aire en question, voire plusieurs fois de suite même. La difficulté se fait sentir dans les formes que peuvent prendre ce terrain. D’un simple rectangle, il peut devenir une croix au niveau suivant voire même disposer de nombreux trous. Réaliser des lignes devient alors un exercice périlleux, croyez-moi.
Les levels vous proposent d’atteindre un certain pourcentage. Le sentiment de gravir une tour se fait sentir par la difficulté qui grimpe crescendo. Si les premiers puzzles sont réellement enfantins, les autres deviennent très vite corsés. Le mode Story vous donnera l’opportunité de vous essayer à 80 puzzles d’affilé, ce qui se révèle être un sacré challenge tellement les derniers sont ardus. Si vous désirez ne pas avoir de limites, le mode Arcade est fait pour vous puisqu’il consiste à une succession similaire de puzzles mais seule votre défaite mettra un terme à la partie.
Un principe simple, un plaisir immédiat, un design mignon mais aussi une durée de vie limitée. Il faut bien comprendre qu’exceptés les modes Story, Arcade et Versus vous n’aurez rien d’autre à vous mettre sous la dent. Il est donc nécessaire de refaire inlassablement les mêmes modes pour rentabiliser son achat. Ce n’est pas le genre de soft qui vous scotchera des semaines de suite à votre DS mais un excellent divertissement à ressortir de temps en temps. Ce qui vous achèvera sera l’absence de mode wifi. Par conséquent, les parties à deux ne se feront que si vous trouvez un autre joueur équipé de sa propre cartouche.
Avec ses personnages aux trognes adorables et ses aires de jeu hautes en couleurs, Soroeru Puzzle Dôwa Ôkoku possède un capital sympathie certain. Le principe est simple mais accrocheur. Tout serait allé pour le mieux si la durée de vie avait suivi. Malheureusement, Success a oublié de promouvoir son jeu d’un contenu très endurant. Un bon petit soft toutefois qui vous amusera très certainement. A noter que son prix réduit en Europe, comme la majorité du catalogue DS de 505 Games, peut constitué un argument plus que convaincant…