Sommaire | Meilleure conférence | Meilleur trailer | Meilleure annonce/surprise | Coup de cœur | Coup de gueule | Avis général
Elekami – Un E3 sans grande folie, mais de qualité
Après un E3 excellent l’an dernier, on a retrouvé là encore un salon de qualité, avec quelques annonces sympas, et beaucoup de jeux présentés. On peut donc dire que l’E3 est reparti du bon pied après quelques éditions qui furent moribondes. Chacun a dû y trouver son compte, ou presque. Sony et Microsoft ont livrés de bonnes prestations. Nintendo était surtout pour The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Convaincant ? Pas vraiment, à mes yeux. Une direction artistique lambda, aidée par un style graphique sympa (mais qui est surtout là pour masquer péniblement les lacunes techniques du support), un open-world qui a l’air vide et morne et qui emprunte des fonctions sorties de jeux modernes en tous genres (le craft, la gestion de l’équipement…). Nintendo nous a teasé pendant des années, avec ce qui était sensé être un Zelda révolutionnaire, pour la série il l’est peut-être, mais sinon je n’ai rien vu d’autre qu’un A-RPG en open-world assez lambda. On attend quand même d’en savoir plus sur les donjons, la narration et compagnie. À part cette petite déception côté Nintendo, le reste m’a plutôt convaincu et l’E3 reste donc de loin le meilleur rendez-vous vidéoludique dans le monde.
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Mizakido – Bah… Pas trop mal, mais bon.
J’ai pas mal râlé mais finalement j’ai trouvé cette édition plutôt équilibrée, et elle aura au moins permis de mettre les choses au clair : The Last Guardian a ENFIN une date de sortie, le prochain Zelda sera bien un open-world bourré de plein de possibilités et petites idées qui devraient contrebalancer sa faible partie technique (la DA est superbe quand même), et les prochaines productions exclusives de Sony mais également Microsoft devraient balancer du steak plein les yeux. Ça pour sûr, de longues vidéos de gameplay de jeux annoncés l’année précédente, il y en a eu ! De la nouveauté ? Finalement quelques unes, malgré quelques leaks. Mais à y réfléchir, cela manque d’audace, quand même. On regrettera d’ailleurs cette relative non mise en avant de productions indépendantes ou japonaises moins médiatiques mais avec toujours plus d’idées, surtout venant de la part des constructeurs et éditeurs, qui avaient préférer dépêcher pour cette édition personnalités du net et stars, pour des prestations souvent… Embarrassantes. On sent tout de même que l’évènement s’est renouvelé, avec moins de beaux discours (sauf Ubisoft) et de chiffres dont le monde se fiche, mais la fougue d’antant et les vraies révolutions ne sont toujours pas là. Preuve que la course au graphisme ne fait pas toujours tout.
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Ryuzaki57 – Un E3 trop « scolaire »
Ce n’est pas un « mauvais » E3. Sa force est bien là mais elle est cachée, sur le showfloor principalement. Comme l’an dernier, les jeux japonais sont bien présents pour équilibrer l’offre culturelle à côté de blockbusters pour la plupart vraiment très convenus cette année. Problème : personne n’est allé les voir, faute au faible potentiel de clic, et personne ne les a mis en avant, faute au faible potentiel de vente. Du coup, on tourne en rond : les sites généralistes parlent du AAA, les sites spécialisés des jeux plus confidentiels… comme tout le reste de l’année en gros! Pas un mot sur Ace Attorney 6 Spirit of Justice, on ignore le stand XSeed, et personne, PERSONNE n’est allé jouer à Persona 5! Il n’y a pas d’échange, il n’y a pas de rencontre, pas de célébration du jeu vidéo comme passion universelle. La magie de l’E3 n’a tout simplement pas eu lieu, alors que les ingrédients étaient là. On a vu et revu les mêmes genres, les mêmes séries… il fallait chercher pour trouver ce petit moment de bonheur, ce petit trailer qui annonce des grandes heures de plaisir. Une démarche individuelle et solitaire, alors que la nature de l’évènement devrait rassembler autour de ces mêmes émotions. Alors qu’importe, car quand Los Angeles est faible, Tokyo et Paris sont proportionnellement plus forts.
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Vidok – Incompréhension
L’E3 2016 réunit presque tous les ingrédients nécessaires pour en faire un grand E3 ; pourtant, force est de reconnaître que l’euphorie n’est pas là. Les jeux sont beaux et nombreux, les trailers de qualité, les grands noms du milieu répondent présents et aux interviews. Il y a même eu des allusions à de nouvelles consoles. La magie n’y est pas. La faute peut-être à une industrie où les jeux coûtent désormais tellement chers que la prise de risque est laissée aux indés. L’uniformisation paraît être la nouvelle norme. Même Nintendo, toujours à contre courant a décidé d’en faire avec son Zelda, certes prometteur, mais reprenant toutes les mécaniques des open word occidentaux actuels. Pourvu que les gars de Monolith réussissent à insuffler leur vision de l’open world aux équipes internes de Nintendo… L’E3 2016 a su montrer une suite de jeux pour la plupart peu intéressants, calibrés public américain, au détriment des productions plus japonaises. Le Tokyo Game Show sera heureusement là pour combler ce manque, mais l’E3 y perd en finesse en ne montrant que des gros titres qui tâchent. Vivement septembre.