Elekami – « Moi j’aime bien »
C’est sûr qu’après un E3 de fou furieux, on ne s’attendait pas à avoir masse d’annonces à cette Gamescom. Heureusement, Microsoft a eu la bonne idée de répartir la présentation de son line-up entre les deux salons histoire de venir à Cologne avec du lourd. En tant que possesseur d’une Xbox One, j’étais donc content de pouvoir voir enfin davantage Scalebound et Quantum Break, et même Crackdown 3. Rise of the Tomb Raider m’excite toujours autant, et Forza Motorsport 6 sera peut-être bien la première simulation automobile sur laquelle je risque de m’investir depuis fort longtemps. À court et moyen terme au minimum, la Xbox One s’annonce comme une plateforme très fournie en hits. Ceci dit, pour ceux qui ne sont guère intéressés par la Xbox, je comprends parfaitement que cette Gamescom n’a pas été très passionnante. Nintendo et Sony ont gardé leurs cartouches pour plus tard, et Electronic Arts nous a encore gratifié d’une conférence pas franchement poilante. Pourtant, ils ont le line-up qu’il faut, mais ils font toujours l’exploit de rendre la présentation soporifique à souhait… De leur côté, j’attends d’avoir FIFA16 en mains pour juger. Parce que je vois le concurrent de Konami revenir à distance, et parce que la régression FIFA15 doit être effacée et rattrapée. Star Wars : Battlefront s’annonce très sympathique en multi. En fait, il y avait pas mal de jeux intéressants : Mafia III, Mirror’s Edge : Cataclyst, Just Cause 3, Metal Gear Solid V, Elex, The Technomancer, Dark Souls III, Halo 5, Rainbow Six : Siege, en plus de tous ceux que j’ai déjà cités plus haut, et évidemment, tous ces jeux jouables sur le salon mais qui n’ont pas forcément été mis en avant. La Gamescom reste un bon salon, en marge de l’E3 ; principalement porté sur les jeux occidentaux, tandis que le Tokyo Game Show donne lui la part belle aux jeux japonais. Au final, ce sont deux bons événements qui viennent compléter l’E3. Sans oublier la Paris Game Week, durant laquelle Sony tiendra une conférence. Ah, et il y a des rumeurs sur une grosse exclusivité Playstation qui pourrait être ressuscitée prochainement… un certain Agent. L’avenir vidéo-ludique s’annonce radieux. On se revoit au TGS pour un nouveau bilan sans langue de bois (un salon qui me déçoit d’années en années et qui réserve rarement des choses trépidantes, m’enfin, sait-on jamais.)
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Ryuzaki57 – La Gamescom a loupé le coche
Un puissant coup d’épée dans l’eau. Voilà ce qui image le mieux cette gamescom qui a envoyé à la broyeuse à peu près tous ses atouts. Mafia III, ça doit être la première et la dernière fois : comment les organisateurs peuvent-ils accepter que leur plus grosse annonce passe en boucle sur les réseaux sociaux dix jours avant l’ouverture du salon? Où est le moment critique d’enthousiasme? Où est la ferveur? Microsoft n’aide pas beaucoup les cadres de Cologne : Crackdown 3 et Halo Wars 2 sont des annonces trop convenues pour faire un gros blip sur les radars européens. Scalebound est un contresens en lui-même : on ne peut, à mon sens, mélanger heroic-fantasy et héros « racaille ». Le personnage principal rappelle beaucoup trop le Dante de DmC, qui n’avait pas eu les faveurs de l’opinion. Call of Duty Black Ops III fait défaut et a balancé dès l’E3 le gameplay multijoueur dont le salon germanique pouvait autrefois se targuer d’avoir la grande première. Pas de The Division non plus mais le sempiternel Assassin’s Creed, choix regrettable de la part d’Ubisoft qui ne donne pas une image de renouveau, alors qu’il en a vraiment besoin! Quoi d’autre sinon? Need for Speed, FIFA, dont on nous reparle en long, en large et en travers, alors que ce genre de chose endommage la création à un point inimaginable…. Aucune mise en valeur des rares jeux japonais sur le salon, notamment Arslan Warriors, qui est pourtant basé sur un manga qui a le vent en poupe. La faute à qui? Le marketing populiste de Cologne ou celle des journalistes courant après le dernier AAA pour faire leur quota de clics? Impossible à dire, mais le résultat est là : un E3 bis sans aucune force à faire valoir, avec un final un marché européen qui ne sait pas exprimer ses différences et qui paresse en attendant les prochaines modes de son voisin américain. Herr Gamescom, vous êtes le maillon faible, au revoir.
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Mizakido – Un salon qu’il est bien d’y aller directement
Cette édition 2015 de la gamescom était certes moins riche en surprises que les années précédentes, mais il s’agit toujours d’un incontournable au niveau européen pour les développeurs et pour les joueurs qui ont pu s’y rendre. On ne m’enlèvera pas l’idée que l’évènement n’était en aucun cas vu comme un concurrent à l’E3 et au Tokyo Game Show, mais bien d’être avant tout un salon ouvert au public, pour les joueurs, avec moult stands différents – Oculus, IndieArena, Sony, Microsoft, Nintendo… – pour tester des trucs et voir des gens, et surtout visiter dans le même temps une ville qui a l’air d’être des plus sympathiques. Tout ça loin d’un sponsoring dégueulasse et outrancier. Personnellement c’est une destination qui me botte bien, surtout si je peux aussi voir quelques indépendants présenter leurs dernières créations. On aura vu pas mal de trucs tout de même, entre le « nouveau » Mirror’s Edge, Star Wars Battlefront, EITR, Shadow Warrior 2, Hellblade, Mother Russia Bleeds, Scalebound, Quantum Break… Après, pas mal de choses ont été balancées – malhabilement pour certains, hein Nintendo – durant l’E3, et il faut préparer d’autres trucs pour l’autre gros événement qui est depuis des années surveillés par la communauté, les journalistes et les actionnaires… Je veux bien sur parler du Tokyo Game Show, qui sera j’espère riche en surprises et en annonces principalement japonaises. Donc le salon dit « mineur » de l’été y passe, forcement, mais reste quand même excellent à mes yeux.
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Vidok – Vivement le Tokyo Game Show
La Gamescom n’a jamais su m’attirer. Pas ou peu d’annonces fracassantes, pas ou peu de développeurs japonais représentés – à part quelques gros. Le salon est trop rapproché de l’E3, c’est un fait. Les développeurs n’ont pas le temps suffisant pour pondre de nouveaux trailers ou démos. Les éditeurs n’en ont de plus pas forcément envie non plus. Deux salons, à deux mois d’intervalle, quel intérêt de réaliser deux présentations différentes. D’autant que la Gamescom a pour elle son orientation plus grand public. Le fait que tout un chacun puisse y aller, et ce depuis des années, ne l’oblige pas à présenter de l’inédit, mais plutôt du jouable. Du gameplay. C’est d’ailleurs en partie pour cela que la majorité des trailers en présente autant. Résultat, pour ceux n’y allant pas, la Gamescom ressemble davantage à un salon lambda, façon PGW, qu’à une messe telles que l’E3 ou le TGS. Peut-être irai-je un jour, histoire de posséder, enfin, une vision de l’intérieur. Peut-être. Il y a bien eu des jeux titillant ma curiosité, comme Scalebound (pas forcément convaincu mais PlatinumGames oblige, il faut l’attendre, il va être bien), Rise of the Tomb Raider (pourvu qu’il soit meilleur que le précédent), Mirror’s Edge Catalyst, Star Wars Battlefront, Severed ou The Technomancer (pas encore de gameplay, mais j’ai tout de même hâte), mais rien d’ébouriffant, ou de suffisamment avancé pour l’être (je pense là au titre de Spiders). Bon… vivement le Tokyo Game Show de septembre.