[dropcaps style=’2′]L’année 2015 est terminée. Une année bien triste sur le plan international, une année riche en mauvaises surprises, mais une année pleine de jeux vidéo. Je n’ai pas souvenir d’une année avec autant de jeux, autant de diversité, autant de polémiques, autant d’avis divergents, ce qui rend ce bilan difficile. J’ai apprécié cette année, sans pour autant passer mon temps sur du titre made in 2015. Je suis en revanche revenu sur un de mes premiers amours, sur un genre que j’adore mais dont finalement je finissais peu de ses représentants ces dernières années.[/dropcaps]
Mes consoles ont été trustées pendant près de six mois quasi exclusivement par du RPG. J’ai fini autant de RPG en 2015 qu’en 2012, 2013 et 2014 réunies. Il faut dire que les sorties ne cessent de pointer le bout de leur nez. Aussi bien au Japon qu’en Europe, d’autant que la grande majorité des RPG sort sous nos latitudes, quand bien même faut-il se contenter d’une version dématérialisée. Comme certains le savent, je suis plutôt matérialiste, je voue un culte au packaging – sûrement à tort – mais je salue les sorties en téléchargement. Reste que des titres absolument improbables il y a encore quelques années débarquent en Europe sans aucune gêne. Criminal Girls symbolise tout ce que l’Europe rejetait il y a encore peu de temps. Tokyo Twilight Ghost Hunters est un croisement entre le RPG, le Visual Novel et le jeu de plateau, pourtant, il est bien présent dans les rayonnages. Et il a su occuper ma PS Vita lors de trois runs. J’ai également rattrapé mon énorme retard sur la série des Inazuma Eleven. J’avais boudé le premier, jugé trop simple, court et niais. Pourtant, l’idée d’allier RPG et football a continué de me fasciner. Au fil du temps, j’ai réuni les différents épisodes, à petit prix, en lorgnant sur les bacs de soldes. Un véritable tourbillon m’a emporté et j’ai ainsi enchaîner cinq épisodes en l’espace de deux mois. Je peux d’ailleurs aborder de suite mon TOP 3 de l’année, puisque ce sont trois RPG qui l’occupent :
[line style=’solid’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’1′ color= »]
Dire que j’attendais Xenoblade X tient de l’euphémisme. Xenoblade Chronicles X plus tard en occident. Il a été même été la raison de l’achat d’une Wii U japonaise. Autant vous dire que la déception a été grande quand j’ai réalisé que le scénario n’allait pas être au premier plan. Pourtant, je me suis accroché. Et heureusement : il s’agit très certainement d’un des plus beaux voyages que le jeu vidéo m’ait offert. Un monde gigantesque, des quêtes à foison (parfois débiles), une direction artistique incroyable (davantage les décors que les personnages, nous sommes d’accord), un plaisir de jeu sans cesse renouvelé. Les équipes de Takahashi ont fait un travail incroyable pour montrer que la Wii U en avait dans le ventre. Je ne reviendrai pas des heures dessus – je l’ai déjà fait ici et ailleurs – mais il se positionne comme l’un des jeux les plus marquants de ma “carrière” de joueur. Il n’y a pas tant de jeux que cela sur lesquels j’ai passé le cap de la centaine d’heures de jeu. Il est amusant de remarquer que la Wii U, pour la deuxième année consécutive, rafle la première place de mon podium, alors que je n’ai terminé que trois jeux Wii U en deux ans. Comme quoi, ce n’est vraiment pas la puissance qui fait la différence, mais juste le talent des studios de développement. Pendant l’intégralité de mon temps de jeu, aucune mise à jour, jamais un seul plantage, aucune quête bloquée, très (très) peu de bug. De la qualité à la Nintendo suis-je tenté de dire, il paraîtrait d’ailleurs que le jeu a subi de longues phases de test. Ça se ressent. Je suis désormais bien curieux de savoir l’après-Xenoblade X. L’expérience a été bluffante, mais il sera difficile de renouveler cette impression sur une suite similaire. Takahashi-san, bon courage.
[line style=’solid’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’1′ color= »]
En seconde position, un titre sorti en 2013, et encore plus ancien si l’on tient compte de sa version originale, Persona 4 The Golden. Légèrement entamé à sa sortie puis abandonné, il a su me reconquérir et me passionner pendant plus de quatre vingt heures. Quatre vingt heures durant lesquelles j’ai retrouvé l’intérêt débordant du JRPG, avec ses personnages haut en couleurs, ses combats au tour par tour et surtout son intérêt immense. Tout dans Persona 4 est bien pensé et donne envie de progresser. Cette version Vita, très jolie soit dit en passant, offre qui plus est une durée de vie boostée par un post game bien pensé. Le jeu était pourtant déjà très généreux. Tant de contenu en deviendrait presque indécent. Il y a toujours quelque chose à faire et le système de liens sociaux est encore plus poussé que dans le trois. Fabuleux.
[line style=’solid’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’1′ color= »]
J’ai longuement hésité pour cette troisième place, hésitant avec le statut de coup de cœur et puis, m’être autant passionné pour cette aventure méritait bien de le voir figurer ici : Criminal Girls Invite Only. Comme j’indiquais précédemment, son annonce en Europe aurait pu tenir de l’intox. Et pourtant, il est bien là, en boîte ce qui rend la fête encore plus folle. Je pense l’avoir suffisamment défendu ici ou sur les réseaux sociaux : Criminal Girls est un DRPG attachant et plutôt long (70h pour tout boucler, mon premier et seul trophée de platine). Il cache sous ses dessins ecchi, voire hentai, un scénario aux dessous plus graves que prévu, avec des dialogues sachant alterner entre le drôle et le sous-entendu. J’ai craqué pour ce “petit” jeu, remake de l’épisode PSP (plus court) et je tiens à le signaler. Pas certain que sa suite réussisse à faire aussi bien en revanche…
[line style=’solid’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’1′ color= »]
Je n’ai malheureusement pas pu jouer à tous les blockbusters ou assimilés de l’année. The Witcher 3, Metal Gear V Phantom Pain, Bloodborne, Dragon Quest Heroes, Tales of Zestiria, mais ils sont bel et bien sur mes étagères, peut-être seront-ils décortiqués en 2016. The Witcher 3 ayant accueilli de nouveau une grosse mise à jour, je peux espérer jouer à un jeu fini (oh oh). Il faut dire qu’acheter un gros titre à sa sortie est désormais bien inutile. Et c’est un ancien habitué des précommandes à outrance qui écrit cela. Les prix baissant tellement vite, qu’il suffit d’attendre quelques mois pour s’offrir le jeu à moitié prix, voire encore plus bas. Je n’ai fait que très peu de Day One européens, à l’inverse du Japon où je me suis fait plaisir Criminal Girls 2 par exemple – en cours en ce moment-même – figurera très certainement dans les jeux parcourus de 2016. Blade Arcus Ex ou encore Nitro+ Blasterz sont en cours de dosage également. Ces Day One m’ont amené deux déceptions, une pour un gros titre européen qui tâche et l’autre pour une production attendue japonaise, pas de jaloux. La première : Evolve. Le succès de Left for Dead et le principe, juste génial, d’Evolve, auraient dû lui amener la gloire, et à moi l’amusement. Il est désormais bradé partout à 6€, sans besoin du coup de pouces des soldes, un indice sur sa popularité. Jeu lourd, répétitif, il ne m’a occupé que quelques soirées avant que je ne décroche. Peut-être qu’avec des amis et non des inconnus, les parties auraient pu être intéressantes… Je n’ai pas retrouvé le feeling arcade L4D. Dommage. A côté de lui, Bravely Second. J’ai enfin terminé Bravely Default pour débuter Second dans les meilleures conditions possibles. Pourtant, une fois les dernières heures de BD passées, je redoutais fortement le foutage de gueule. Et si les développeurs nous refaisaient le coup du twist à se tirer une balle ? Même si c’est beaucoup moins intensif, BS n’y est pas passé loin. Globalement, j’ai tout de même retrouvé le même jeu. Système de combat, une bonne partie des villes, les donjons, une majorité de musiques, les mêmes personnages, le même mini jeu, … stop ! Pourquoi ce copier-coller ? Il y avait pourtant tout le temps de faire autre chose. Et dire que l’équipe hésite entre faire encore une suite ou partir sur une histoire radicalement différente : ils ne devraient même pas se poser la question. Je dois encore le terminer, mais pour y avoir déjà passé cinquante heures, je sais qu’il ne figurera pas dans mon prochain top. Cela reste un jeu agréable à parcourir mais au potentiel tellement gâché.
Comme chaque année, je m’arrêterai le temps de quelques lignes sur mes découvertes Retro de l’année. Et comme mon comparse Elincia de Boulette Time et aRPiGi aime à le rappeler, je suis un grand fan de la Neo Geo AES, une bien belle console dont j’ai pu découvrir la nouvelle sortie cette année, Razion, par les petits gars de la NG Dev Team. J’y suis particulièrement mauvais mais j’adore le genre du shoot’em Up. En continuant de découvrir le monde de cette console, mes recherches se sont déportées sur celui de l’arcade, le seul qu’il est, pensais-je à tort, compliqué d’importer chez soi. Ainsi, 2015 m’a permis de réaliser un rêve de gosse : jouer à une Hyper Neo Geo 64 bien assis au fond de mon canapé. Cet hardware, abandonné par SNK, devait à termes remplacer le MVS et l’AES. Il faisait les gros titres des magazines de l’époque, aux côtés des news Dreamcast et 3DO M2. Les jeux, en 3D, ont quelque peu vieilli – la passion n’empêche pas de s’en rendre, malheureusement, compte, mais le gameplay est loin d’être mauvais. Ces dernières semaines, j’ai même découvert l’IGS PGM avec Demon Front, un cousin lointain des Metal Slug. Je continue donc au fil des ans à améliorer ma connaissance du jeu vidéo et à me rendre compte à quel point il est vaste.
Pour ceux qui seraient curieux de connaître l’exhaustivité de mes jeux terminés en 2015 :
[accordion initial=’2′]
[accordion_item title=’Mes jeux terminés’]
- Android
- Evoland
- Neo Geo
- Blazing Star
- Nintendo 3DS
- Bravely Default
- Dragon Ball Z Extreme Butoden
- Inazuma Eleven 3 : Feu Explosif
- Inazuma Eleven 3 : Les Ogres Attaquent !
- Inazuma Eleven Go : Lumière
- Inazuma Eleven Go 2 : Chrono Stones Brasier
- Nintendo 64
- Donald Duck Couak Attak
- Nintendo DS
- Dragon Quest IV : L’épopée des élus
- Inazuma Eleven 2 : Tempête de Glace
- Nintendo Gamecube
- Eternal Darkness
- Resident Evil 3 : Nemesis
- Nintendo Wii U
- Xenoblade Chronicles X
- PS1
- Wipeout 2097
- PS2
- Extermination
- SOS The Final Escape
- PS3
- Atelier Shallie
- Fairy Fencer F
- Saint Seiya :La Bataille du Sanctuaire
- PS4
- Child of Light
- Final Fantasy XV Duscae (Démo)
- inFamous : First Light
- The Order 1886
- PS Vita
- Ben 10 : Galacting Racing
- Criminal Girls : Invite Only
- Danganronpa Trigger Happy Havoc
- Ebikore + Amagami
- Persona 4 : Dancing All Night
- Persona 4 : The Golden
- Tokyo Twilight Ghosthunters
- WRC 3
- Playstation Network
- Entwined
- Home A Unique Horror Adventure
- The Swapper
- Xbox
- Project Zero
- Xbox One
- LEGO Le Hobbit
- Psycho-Pass : Mandatory Happiness
- Xbox Live
- Beyond Eyes
[/accordion_item]
[/accordion]
39 jeux. A trois près, je faisais un marathon. Cette année, j’ai voulu analyser un peu mieux mon temps de jeu. Rien de très pointu, rassurez-vous, mais essayer de connaître mes habitudes, de manière objective, ne pas me cantonner à des impressions. Par conséquent, je me suis amusé à établir quatre rapports : La réparation par console, par genre, par année de sortie et par durée de vie. Prenons-les dans l’ordre.
Constat évident : mes consoles de prédilection en 2015 ont été la Playstation Vita et la Nintendo 3DS, deux portables, deux supports parfaitement adaptés à la vie de famille et aux transports. Leurs catalogues respectifs ont de plus été fournis en 2015. Et encore, je n’indique pas ici les jeux non terminés tels que Tôshin Tôshi, Tales of Reve Unitia ou Tales of Hearts R. 2015 m’a amené l’idée qu’il était vraiment nécessaire de dépiler l’immense liste de jeux à faire, au lieu de me jeter sur les nouveautés. Nous le voyons sur le second graphe : les sorties 2015 n’ont représenté qu’un tiers de mes jeux finis. Trois créneaux ressortent : l’année en cours 2015, l’année précédente 2014 et le reste. Moins de retrogaming qu’à l’accoutumée, quand même. A voir comment cela évoluera en 2016.
Des genres de prédilection ? Le RPG, évidemment, ce n’est une surprise pour personne, ainsi que le survival-horror (coucou rubrique Survivance et mon camarade de jeu Mizakido), avec ensuite une répartition plutôt homogène des autres genres. Je joue réellement à tout, sans discrimination. Pas de gestion ou stratégie cette année mais ce n’est que partie remise pour 2016. Je me suis aussi beaucoup calmé sur les jeux de sport. Joueur assidu de PES pendant des années, puis Fifa, je n’ai même pas investi dans leurs éditions 2016. Et dernière statistique inutile : pour finir 39 jeux dans l’année, chacun pourrait penser que je me suis contenté de jeux courts. En plus de vouloir tordre le coup à l’idée reçue que les jeux se finissent plus vite que par le passé, j’ai regardé sur mon année : un tiers ont duré entre 5 et 10h, un autre tiers entre 10 et 30. Presque 1 jeu sur 5 a duré plus de 60h. Autant dire que 2015 a été une grosse année Jeu vidéo pour moi. J’en suis même le premier surpris, et ce malgré une vie privée agitée.
Pas de coup de gueule cette année ? Non. C’est toujours la même chose : les joueurs savent être de parfaits crétins dès que quelqu’un ose critiquer leur passion. Ils savent être aussi les premiers à spéculer sur tout et n’importe quoi pour se faire de l’argent à tout prix. Les blogueurs et youtubeurs sont pour certains à vomir tellement leur contenu se ressemble et les soirées/vidéos promos s’enchaînent. Heureusement que tous ces peuples ne constituent qu’une minorité dans la sphère JV. Du coup, passons tout de suite aux attentes, et mon année 2016 s’annonce riche – ce que je dis tous les ans. Project Setsuna, Star Ocean V, Dragon Quest VII 3DS en fr, The Technomancer, Tales of Berseria, The Banner Saga (sur console), que du RPG mais du RPG que j’espère de qualité. Le JRPG est revenu en force et continue. A l’heure où j’écris ces lignes, j’attends mon Genei Ibun Roku #FE, sûrement dernier gros titre Wii U que je ferai avant de découvrir la NX, avec peut-être Pokken Tournament. J’attends impatiemment DOAX 3, aussi. Jeu à polémique, jeu à DLC, jeu à Season Pass scandaleux, jeu pas fini, il risque de faire parler un peu de lui. Je l’attends en tant que fan de la série, même si je sais que je serai déçu. J’indiquais déjà dans mon bilan 2014 que le jeu vidéo japonais avait repris du poil de la bête, 2015 l’a confirmé, et 2016 semble partie sur la même lancée, les 30 ans de Dragon Quest ne risquent pas de me donner tort en tout cas. Comme nous fantasmions avec l’ami Hermit sur Twitter : Et si une compilation Dragon Quest I-X apparaissait sur WiiU/NX/3DS en 2016, maintenant que tous les DQ possèdent une version sur console Nintendo ? Toujours dans l’optique de terminer tranquillement les jeux restés sur le carreau, je préfère ne pas trop attendre de 2016, cela donne toute latitude à Mère Surprise de me contenter. Les Uncharted 4, Ni-Oh, Ratchet and Clank et autres Starfox Zero arriveront quand ils voudront, je ne suis pas pressé. Pour qu’il soit bien dans tous mes bilans depuis 2012, je citerai tout de mêmeFinal Fantasy XV, qui est en tête de ma wish list (qui se résume aux RPG cités plus haut en fait). La démo Duscae m’a séduit, il ne manque plus que la version définitive insérée dans la console. La communication autour du jeu, à la fois drôle et effrayante, ne m’atteint plus : je veux ce jeu.
[section id= »conclusion » style= »border:1px solid white;padding:10px;overflow:auto;background-color:#00a0db;color:#FFFFFF; »]L’année 2016 sera une année assez sage, je pense. J’ai beaucoup de projets personnels, des voyages au Japon à prévoir et faire, autant dire que je ne pense me replonger dans autant de jeux, mais qui sait. Chaque année, je suis étonné du bilan de l’année passée. J’espère m’étonner de nouveau l’année prochaine. Je salue d’ailleurs mon moi du futur qui relit ce bilan. D’ici là, bons jeux et bonne lecture sur Archaïc ![/section]