A l’image des deux précédents Dark Souls, Dark Souls III propose des DLC pour prolonger l’aventure. Dans le cas où vous seriez joueur de Dark Souls III et étiez en hésitation sur quel DLC acheter, sachez que les deux sont indissociables. Ils racontent l’histoire du chevalier-esclave Gaël, désireux de sauver le monde peint d’Ariandel. Un monde peint ? Cette notion rappellera de bons souvenirs aux habitués de Dark Souls premier du nom, et de son monde peint Ariamis. Les développeurs réutilisent cette notion afin de décrire la quête de l’âme sombre, la Dark Souls. Celle qui donne son nom à la trilogie, l’air de rien.
Comme vous vous en doutez, les DLC n’apportent aucune fonctionnalité supplémentaire. Ashes of Ariandel, le premier, vous transporte dans le monde enneigé d’Ariandel, d’abord dans la montagne, puis dans son village et même sur son sol verglacé. Le dépaysement est total. Evidemment, le bestiaire est lui aussi nouveau, avec des loups, les puissants guerriers de Breuil-Moulin – des armoires à glace particulièrement résistantes – ou encore les habitants, les corviens. Nous pouvons même ajouter des ennemis plus détestables, comme les femmes-arbres et les mouches géantes. A l’instar du jeu originel, les panoramas sont superbes. The Ringed City vous en offre également de fabuleux décors, d’entrée de DLC d’ailleurs. La cité enclavée de ce second DLC est d’ailleurs l’un des lieux les plus agréables à visiter, visuellement. Manette en main, c’est une toute autre histoire.
Comme nous le disions, les deux DLC ne demandent guère plus de doigté que le jeu. Un bon niveau 80 est requis pour démarrer Ashes of Ariandel, quand un niveau 110 ne sera pas de trop face aux adversaires de The Ringed City. En plus de proposer les ennemis les plus forts du jeu, ils y ajoutent, également, les boss les plus costauds. Vous pensiez que le Roi Sans Nom du Pic du Dragon Ancien – donjon caché de DSIII – était le summum de l’exigence et de la patience ? Soyez prêts à trébucher au cours du combat en trois temps de Friede ou encore l’affrontement optionnel face à Midir. A faire pâlir le boss final. A la vue de la difficulté générale, il vous est demandé de faire d’autant plus attention. De nouveau, les DLC ne sont pas insurmontables, mais demandent de bien maîtriser les mécaniques de combat – ce qui est censé être le cas étant donné les niveaux requis.
Autant sur certains jeux les DLC ne sont là que pour plaire aux fans désireux de prolonger l’aventure. Autant ceux élaborés pour Dark Souls apportent un réel plus à l’histoire. Si Ashes of Ariandel permet de découvrir un personnage jusque-là uniquement cité, Friede, The Ringed City nous précise tout un pan de l’histoire des Dark Souls, méconnue, à savoir celle des pygmées. Si vous pensiez comme tout le monde qu’il n’y en avait qu’un – c’est ce que raconte Dark Souls en fait – eh bien, parcourir la cité enclavée devrait vous apprendre pas mal de petites choses. Que ce soit dans les récits des PNJ que dans le visuel de la cité : vous tombez, par exemple, nez à nez avec une gigantesque statue décrivant le lien entre Gwen, le premier seigneur des cendres, et les pygmées. Les fans de lore ne pourront qu’être ravis de ces deux aventures. Car elles se veulent longues et passionnantes : comptez une dizaine d’heures pour chaque DLC. Les amoureux du level design et du gameplay seront tout aussi ravis d’endosser de nouveau le costume de morteflamme et retrouver un challenge à la hauteur de leurs attentes.