[dropcaps style=’2′]Série phare de la baston 3D depuis l’époque de la Saturn, Dead or Alive marque par son excellence à chacune de ses apparitions. Il faut toutefois dire qu’après un quatrième opus excellent (qui était pourtant grosso modo une amélioration du 3 étant lui-même une évolution du 2, titre culte), Dead or Alive 5 avait laissé un goût un peu amer : des améliorations légères, un casting amputé de certains éléments forts et un mode histoire qui divise toujours les joueurs. Intrinsèquement bon, on pouvait toutefois en attendre logiquement plus du retour tant attendu de la série chérie de la Team Ninja, maintenant conçue sans son fameux fondateur, Itagaki. Au final, cette version Last Round bien plus complète et aboutie est un peu ce dont on attendait initialement de DoA 5 : un roster d’exception, un gameplay aussi précis qu’accessible, des arènes variées, un contenu énorme et des animations de grande classe. Entre autres. Alors, tiens-ton enfin le jeu de combat 3D ultime ? Pour répondre à cette question, on fera déjà en sorte d’évaluer ce Last Round en tant que jeu à part entière, pas seulement comme un simple add-on…[/dropcaps]
La Team Ninja peut sembler agaçante. On lui reproche d’être fainéante, légitimement peut-être… Depuis le départ de Tomonobu Itagaki, le degré de finition ne semble plus être le même : ainsi, que ça soit pour Dead or Alive 5 ou Ninja Gaiden 3, il a fallu sortir plusieurs versions pour arriver à l’oeuvre espérée au départ. Si les produits finaux sont convaincants, le portefeuille du joueur, lui, en prend en coup. Mais je préviens d’emblée : le but de ce test ne sera pas de dire que ce jeu comporte un tel nombre d’ajouts par rapport à Dead or Alive 5 : Ultimate, ou d’établir un quelconque rapport qualité/prix qui n’a pas de sens. Ce qu’ont fait malheureusement la majorité des sites spécialisés jeux vidéo avec des tests et surtout des notes qui ne reflètent absolument pas la véritable valeur du produit – en sortant quelques énormités au passage pour certains, parce que ça serait dommage de se contenter de mal considérer le jeu. Un jeu qui est la version améliorée d’un autre ne mérite pas une note inférieure à la version d’origine. C’est une question de logique, non ? Donc, évacuons la question tout de suite : si vous avez acheté Dead or Alive 5 : Ultimate, l’acquisition de cette présente version n’est effectivement pas « obligatoire ». À la limite, si vous n’aviez pris aucun DLC (dont les trois nouveaux personnages, donc), ça peut valoir le coup puisque tous sont inclus dans Last Round. Sinon, les ajouts ne sont pas extrêmement nombreux, il faut bien l’avouer. En revanche, pour les personnes n’ayant que Dead or Alive 5, ça vaut tout de même le détour, puisqu’ils profiteront des ajouts des deux versions suivantes, ce qui est plutôt conséquent ! Et, forcément, pour les joueurs amateurs de bastonnade ne s’étant procuré aucune version de DOA5, celle-ci s’imposera presque comme une évidence.
Si les DLC de la version Ultimate sont inclus dans Dead or Alive 5 : Last Round, ne croyez toutefois pas que que la Team Ninja s’en arrête là. En effet, les DLC continuent d’affluer pour ce dernier opus en date… Il s’agit généralement de packs de costumes (avec le lot de tenues sexys nécessaires pour mieux faire vendre, en principe) vendus à des prix disons pas très charlies. Ce qui est dommage, c’est qu’on a la sensation de se faire troller avec l’onglet « Paradis privé » du menu des vidéos… On y trouve plusieurs vidéos, où il est inscrit « à débloquer ». Sauf que voilà, en fait il faut les acheter à 20€. Ces vidéos sont tout à fait dispensables, rassurez-vous (il s’agit juste de séquences sur la plage façon Dead or Alive Xtreme 2 où on peut choisir la tenue et plusieurs paramètres pour la fille de notre choix), m’enfin c’est un peu salaud de mettre un contenu inaccessible dans un menu du jeu. Pour terminer sur les points noirs : la version PC. Déjà, puisqu’on parlait du DLC des Paradis privés, celui-ci a mis le temps pour débarquer sur PC. Mais ça, ce n’est rien, comparé à l’absence du mode online – qui visiblement prend tout son temps à arriver – ou encore du code qui permet de débloquer tout le contenu du jeu, comme il existe sur les autres versions (ce qui était surtout sympa pour les joueurs qui avaient tout débloqué dans Ultimate). Bon, il existe toujours l’option exhibition qui permet de jouer temporairement avec tous les costumes et coiffures, mais ce n’est pas pareil, puisque c’est seulement pour le mode Versus et qu’en plus, cela empêche d’obtenir de nouveaux titres. Enfin, pas grave non plus : ça reste une occasion de rejouer des heures et des heures en alternant persos et modes de jeu. Par contre, certaines options graphiques disparues de la version PC sont un peu plus dommageables, tout comme les deux arènes inédites à Last Round, non présentes (même chose pour les versions Playstation 3 et Xbox 360, ceci étant). Pour une première apparition sur ordinateurs, la série de la Team Ninja se voit donc partiellement amputée. On a connu plus belles entrées en matière !
Bon, ce début de test peut un peu vous effrayer, mais pourtant, rien de bien méchant. Ceux qui possèdent les versions consoles et qui se moquent des DLC (ou ceux pour qui dépenser pour ces costumes n’est pas un problème, ce qui est également respectable) seront assurément aux anges. Les points forts de la série ont souvent été distinguables : des arènes interactives, un casting explosif, un gameplay dynamique et accessible et des graphismes à la hauteur. Dead or Alive 5 : Last Round permet ainsi de réunir toutes ces qualités et de proposer un contenu énorme à la fois quantitativement et qualitativement. On reprochait aux arènes de Dead or Alive 5 d’être un peu trop statiques, alors qu’une des particularités de la série était justement ces niveaux interactifs et à plusieurs étages. Depuis le temps, de nouvelles arènes (ou les retours d’anciennes) ont permis d’ajouter un peu plus d’interactions à l’ensemble. Sur les 34 jouables au total, certaines sont relativement quelconques, mais d’autres s’avèrent être vraiment funs. Concernant le casting, difficile de faire la fine bouche : 34 combattant-e-s sont au rendez-vous, dont deux inédits à Last Round : Raidou qui était le boss du tout premier volet, et Honoka, pour le coup une nouvelle venue dans la saga. Sûrement l’un des meilleurs personnages récents de la série en terme de design, mais un peu plus compliquée à appréhender manette en main avec des attaques à la portée globalement faible (compensées en partie par une grande vitesse), mais à terme et avec de la maitrise, un perso plus qu’intéressant.
Dans le reste du casting, on retrouve évidemment des grands noms (Kasumi, Ayane, Hayate, Hayabusa, Ein, Zack, Jann Lee, Tina…), ainsi que les invités de Virtua Fighter (Akira, Jacky, Pai, Sarah) et de Ninja Gaiden (Rachel, Momiji) et les revenants de la version Ultimate (Marie-Rose, Nyotengu, Phase-4). Cela donne un roster extrêmement varié, probablement le plus équitable en terme de nombre de combattant-e-s des deux sexes parmi les jeux de combat, avec des styles de combats divers et originaux et des looks multiples histoire de pouvoir satisfaire tous les goûts. Et puis, le nombre de costumes assez hallucinant (plus de 400 de base) en plus des options permettant de personnaliser davantage notre personnage (lunettes, coiffure…) renforce les possibilités du titre. Si le nombre de costumes est assez inégal d’un combattant à l’autre (souvent : entre 20 et 23 pour les filles « anciennes », entre 10 et 13 pour les hommes « anciens » et entre 5 et 10 pour les plus récent-e-s), restent que la variété est bien là. Certes, on retrouve certains costumes d’un perso à l’autre (par exemple, l’équipement de footballeur américain pour les hommes ; ou bien les sous-vêtements avec oreilles de lapins pour les filles), chacun dispose tout de même de ses propres tenues, allant du plus loufoque (surtout avec Zack !) au très sexy (chaque nana a par ailleurs son propre maillot de bain, issu de Dead or Alive Xtreme 2, clin d’oeil sympathique). Ceci dit, si on parle beaucoup des bikinis, sachez qu’il y a d’autres tenues elles aussi très aguicheuses, mais plus classes. Le jeu a en outre le mérite de ne pas être contraignant dans l’obtention des bonus : on peut les avoir grâce à plusieurs modes de jeu et on peut aller plus vite en jouant en duo. Une bonne chose.
Niveau gameplay, les derniers ajustements et une base très solide font de Dead or Alive 5 : Last Round l’épisode le plus abouti. Le dynamisme est tout simplement incroyable : on apprend les touches initiales fort vite (l’accessibilité a toujours été de mise avec les DOA) mais une fois qu’on a appris les bases des esquives, et surtout des contres (essence même du système de combat de la série), des prises / contre-prises et des enchainements, le fun est décuplé ! Les joueurs chevronnés auront également leurs doses de combos à apprendre sur le bout des doigts pour sortir des attaques de feu. Le tout semble mieux équilibré que dans Dead or Alive 4, où on subissait parfois trop les enchainements, avec des combos qui pouvaient condamner d’emblée un round. Les combats en duo sont encore plus stratégiques : changer de partenaire au moment adéquat peut vous permettre d’esquiver ou d’enchainer quand il faut. Plus que jamais, Dead or Alive allie avec brio fun immédiat et intelligence de jeu pour un cocktail démentiel. Le dynamisme global est accentué par des animations tout simplement excellentes, les attaques étant toujours très fluides et rapides. La Team Ninja a, de même, re-travaillé certains détails, comme la sueur, l’eau ou la saleté sur le corps des combattant-e-s. En outre, parce que les boobs sont un peu une marque de fabrique de la série malgré tout, on peut régler le mode de mouvement des seins des filles, ce qui va des animations réalistes à celles, bien plus fantaisistes et rebondissantes, façon DOA Xtreme 2 via le mode « Ouah » (à débloquer, mais c’est facile). En plus, il y a un nouveau moteur pour le rendu des poitrines (pas dans la version PC par contre, parce qu’il ne faudrait pas laisser une autre nouveauté à cette version, hein !)… décidément, ils poussent le concept au maximum chez la Team Ninja. Cet aspect un peu osé est toujours renforcé par des poses de victoires et de défaites généralement plutôt suggestives, avec la possibilité de déplacer la caméra comme bon nous semble… Mais ce côté voyeurisme mi-assumé fait maintenant partie du charme de la série, n’est-ce pas ?
Malgré cette importance maniaque accordée à certains détails et au physique, on avouera que les décors des arènes sont plus communs, et techniquement pas impressionnants. Mais bon… On oublie vite ce point en jeu, honnêtement. Aussi, on en parle relativement peu dans ce genre de jeux, mais ici, sachez que l’OST est franchement plus que plaisante. Si certains thèmes se contentent de bien coller au niveau ou au personnage, d’autres sont extrêmement entrainants, voire carrément épiques. Du très bon travail, avec en prime le retour d’anciennes pistes. Pour les oreilles, c’est toujours sympa de filer des mandales avec un bon fond sonore. Tant mieux, car avec les nombreux modes de jeu, vous pourrez passer beaucoup de temps sur Dead or Alive 5 : Last Round. Outre les classiques Versus, Arcade, Contre la montre et Survie, tous jouables soit en solo soit en duo, nous avons également droit à l’habituel mode de combats en équipe, spécificité made in DOA. Des combats qui peuvent aller jusqu’à sept combattant-e-s par équipe, repoussant les limites du fun, surtout en multijoueurs. Le mode Histoire, lui, n’a pas changé dans sa forme depuis Dead or Alive 5 et divisera donc toujours autant. Pour rappel, l’histoire vous met tour à tour dans la peau d’un personnage différent et se suit de façon linéaire. Plutôt original pour un jeu de combat, même si sans surprise le scénario ne brille pas par sa grande cohérence, mais plus par quelques pointes d’humour. Les combats en eux-mêmes sont en général de simples versus en un round et s’enchainent entrecoupés de séquences cinématiques. M’enfin, quoiqu’il en soit, ceci relève du détail étant donné que tous les autres modes sont bien au rendez-vous et ne déçoivent nullement !
[section id= »conclusion » style= »border:1px solid white;padding:10px;overflow:auto;background-color:#00a0db;color:#FFFFFF; »]Dead or Alive 5 : Last Round est la version ultime non pas de Dead or Alive 5, mais de toute la série. Fort d’un roster impeccable, d’un système de combat toujours axé sur les contres et les enchainements encore plus jouissif qu’auparavant et d’un contenu qui force l’admiration. Bon, certes, il a fallu plusieurs versions et des DLC pour y parvenir… Mais si la méthode est discutable, n’empêche qu’on tient enfin l’opus désiré. À savoir, un nouveau standard des jeux de combat 3D, et qui plus est, le meilleur jeu de combat disponible sur la nouvelle génération de consoles.[/section]
Pour terminer et pour vos beaux yeux, une sélection de screens pris par votre serviteur :