A une certaine (grande) époque, Disney était en grande forme et sortait ses chefs d’œuvre à un rythme soutenu, et savait faire appel aux plus grands studios de développement quand il s’agissait de vendre aux jeunes bambines et bambins des aventures pixelisées avec leurs personnages préférés. Si chez Nintendo, on se souviendra particulièrement des excellentes productions concoctées par Capcom (Duck Tales, Goof Troop…), et sur les consoles Sega… Et bien! Des jeux Sega, ces derniers s’étant occupés particulièrement avec brio de ça, dont on pourra citer Castle of Illusion ou encore QuackShot comme titres marquants. Nous allons cependant nous intéresser aujourd’hui aux créations réservées aux supports 8 bits, et plus précisément à la Game Gear, avec une cartouche plus ou moins connue voir appréciée, à savoir Legend of Illusion, développé par Aspect, qui constituait le dernier épisode de la série mythique « Illusion » mettant en scène Mickey Mouse avant le remake de Castle of Illusion en 2013. C’est donc parti pour une petite plongée dans le temps qui s’annonce fort sympathique.
L’histoire de cet épisode se déroule une fois encore dans un univers médiévial-fantastique où se trame une sombre histoire démoniaque. Le monde est partagé entre plusieurs royaumes dont Pat Hibulaire est le roi de l’un d’entre eux. Un roi ma foi fort peureux, surtout quand celui-ci ce dégonflé quand on lui annonce que ses contrées sont menacées et que seul un roi peut les sauver, nous sans avoir parcouru moult épreuves afin de libérer l’eau d’une source miraculeuse. Il lui vient alors l’idée de nommer à titre honorifique un de ses servants, en tant que monarque du royaume, afin de l’envoyer au casse pipe à sa place. Et c’est évidemment à Mickey qu’on va confier la dure mission d’aller sauver le monde à la place du froussard Pat, et évidemment, il va accepter sans se poser de questions… Enfin, vu qu’il se ne trouve pas digne d’être roi, autant aller demander aux autres comment ça marche. Sa quête le mènera à en outre à rencontrer d’autres têtes couronnées, qui ne seront autres que Donald et Dingo. Bon évidemment ceux-ci sont portés disparus. On reste donc pour ce dernier épisode des Illusion dans les archétypes de la série, avec un univers enfantin, plein de magie, de naïveté et bien entendu d’aventures. Un vrai épisode de série Disney quoi.
Une chose intéressante à noter est qu’ici Mickey exerçait un métier avant de débuter sa quête insensée. Servant du roi, il était assigné à la dure tâche de la lessive. Une indication plutôt anodine qui va quelque peu gouverner le gameplay de cet épisode portable. On reste dans de la plate-forme pure, rassurons nous, avec son lot de niveaux aux conceptions étranges, aux précipices facilement repérables, et aux ennemis tendrement disposés pour juste ralentir ou éliminer le joueur. Mais il ne sera pas définitivement pas conseillé de leur sauter sur la tête pour les battre… Mais plutôt de leur balancer des savons à la tronche. Et c’est plutôt efficace en plus. Après, il sera toujours possible, si ce n’est déjà pour résoudre les quelques énigmes qui se mettront sur notre chemin ou battre des boss, de leur balancer des blocs de pierre, diablement plus destructeurs. La poignée de niveaux qui nous attendent seront bien nous occuper dans la variété des séquences de plate-forme proposées, avec pas d’interactivité avec le décor, à défaut de vraiment innover dans les thèmes visuels : on retrouva ainsi plusieurs villes médiévales, un temple submergé, une forêt… M’enfin, le jeu proposera aussi une séquence rappelant fortement Shadow of the Beast (en plus lent), ainsi qu’une partie shoot’em’up sur dos de libellule. Pas de quoi fouetter une souris, autant le dire. Le titre d’Aspect est au final vraiment, mais alors vraiment facile, et il ne faudra pas plus d’une heure pour en faire le tour.
Dans sa globalité, Legend of Illusion reste cependant un jeu apéritif tout à fait sympathique à parcourir, et surtout d’une très grande qualité comme la majorité des épisodes de la série, notamment au niveau de ces contrôles précis et sa réalisation de haute volée. En effet, pour tourner sur Game Gear, nous avons entre nos yeux et l’halogène qui fait office de rétro-éclairage et de lampe torche un titre fort joli, plein de couleurs, avec des environnements détaillés et habillés d’une multitude de petits effets comme du brouillard ou du scrolling en parallaxe… Qui font ramer, il est vrai. Niveau musiques, on retrouve l’excellente pâte du studio, décidément bien habitué au support, avec des compositions entraînantes et pas prises de tête.