Stories : The Path Of Destinies

















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S’il y a des petits studios de développement qui se cantonnent toujours autour du même style, univers, voire ligne directrice, on ne pourra pas en dire autant du studio canadien Spearhead Games qui semble plus à même de jouer les touche-à-tout. Après s’être essayé au MOBA modèle free-to-play et au puzzle-game, les Canadiens ont décidé d’articuler leur troisième projet autour de l’hack’n slash. Son nom : Stories : The Path Of Destinies dont sa particularité se situe dans sa narration. Une sorte de conte interactif où le joueur se voit confronté à des choix ayant un véritable impact sur le déroulement de l’histoire, tel une sorte de Livre Dont Vous Êtes Le Héros, sous fond d’action/RPG plutôt classique. Une idée loin d’être désagréable en soi, même si elle comporte un double tranchant bien moins reluisant…

A quoi ça ressemble ?

Au vu de la petite quinzaine d’euros affichée en tarif plein, la technique est loin d’être déconnante. Si l’on pourra pester sur quelques caméras à la masse durant les combats et quelques bugs aussi rares que gênants, il faut reconnaître que Stories est fort joli et fluide dans son déroulement. Sa direction artistique colorée et son parti-pris de mettre en lumière des animaux humanoïdes en tant que protagonistes restent très cohérents avec le principe de présenter son histoire sous forme de conte à la construction plutôt simple et enfantine, même si son déroulement pourra souvent se révéler cruel selon la succession de choix que le joueur fera. On y raconte l’histoire du jeune Reynardo, renard un brin filou et pas très malin, se retrouvant à devoir renverser un empereur crapaud devenu tellement avide de pouvoir qu’il en menace l’équilibre du monde. La narration oscille entre phases d’illustrations de livre desquels on devra faire les fameux choix plébiscités et une narration sur le terrain tel qu’on avait pu le découvrir dans Bastion, à savoir qu’un narrateur omniscient intervient durant nos déplacements et adapte son discours de manière très convaincante selon les embranchements que l’on aura choisi d’emprunter, et peut parfois même réagir à des actes plutôt futiles.

Comment ça se joue ?

Usant à fond du principe de New Game Plus, chaque run s’articule autour de cinq chapitres où l’on sera amené à faire un choix à l’issue de chacun, chaque embranchement nous amenant son lot de conséquences et à un embranchement particulier. En tout et pour tout, Stories compte 24 fins à mauvaise finalité. Fort heureusement, il n’y a pas besoin de les débloquer en intégralité afin de s’attaquer à l’ultime run débloquant le véritable combat final, plus complexe, avec l’happy ending à la clé. En effet, il y a quatre grandes vérités scénaristiques à trouver afin de disposer des connaissances nécessaires afin de débloquer et avoir l’occasion de choisir les bonnes décisions afin de valider notre quête sous un dénouement heureux, toutes les autres fins n’étant que de simples variantes de ces quatre grands axes finalement pas si importantes. Le côté hack’n slash est on ne peut plus simple. Le gameplay de combat s’apparente énormément à celui des Batman Arkam en terme de gestion des parades où chaque attaque ennemie est prévenue par un point d’exclamation au-dessus de sa tête en ralentissant l’action et une parade réussie permet à la fois de blesser son adversaire et ne pas prendre de dégâts. Si les affrontements ne sont pas désagréables à mener, on pourra leur reprocher une certaine lenteur d’action les rendant au final plutôt simples. Le côté RPG est plutôt classique et simpliste puisque chaque gain de niveau permet l’acquisition d’un point de compétence à dépenser sur un arbre de talents apportant moult bonus simplifiant encore davantage les combats, même si cela finit par les rendre paradoxalement plus brouillons à cause d’effets de lumière gênants à la fois la lisibilité des déplacements ennemis et leur bonne fluidité. Un système de craft est également présent afin de laisser la possibilité de forger et améliorer différentes épées aux caractéristiques magiques particulières.

Pourquoi on en parle ?

Si le principe de choix du joueur est loin d’être inintéressant sur le papier, il s’avère que cela dessert tout autant Stories que ça lui sert. Si l’on se contente de faire le jeu en ligne droite en recommençant le jeu cinq à dix fois, il y a fort à parier que l’on trouvera son bonheur : la technique et les mécaniques de gameplay sont correctes pour un jeu de cette ampleur. Pas révolutionnaire pour deux sous, Stories s’avère agréable à découvrir et parcourir. Malheureusement, le joueur plus complétiste verra très rapidement ses failles : aligner les vingt-cinq fins s’avère affreusement répétitif et lassant tant chaque redite s’appuie sur des variantes de l’ordre du détail pas toujours très intéressants et cohérents. De même qu’acquérir le niveau maximal afin de compléter l’intégralité de l’arbre de talents s’avère fastidieux et ne revêtit que peu d’intérêt vu chaque bonus finit par plomber le gameplay des combats de par l’incursion d’effets de lumière gênants et porteurs de ralentissements plutôt embêtants, si ce n’est carrément handicapant.

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  1. Pour un run en ligne droite, ça le fait plutôt bien. Mais pour un sentiment de lassitude qui intervient assez sérieusement au bout de 8 voire 10h de jeu, le prix normal affiché est peut-être un peu excessif. Mais avec une bonne promo, pourquoi pas 😉

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