In Rays of the light

La lumière ne fait pas de bruit

Genre
Walking simulator
Développeur
Sergey Noskov / Sometimes You
Editeur
Red Art Games
Année
2019

Fort du succès médiatique de 7th Sector, Sergey Noskov décide de créer un remake de son titre The Light. L’occasion de remettre son jeu passé inaperçu dans la lumière. In Rays of the Light est un pur produit PC, porté ensuite sur consoles par Sometimes You, des habitués de l’opération.

In Rays of the Light est rude et démarre sans explication dans un bâtiment délabré. Le tout dans un monde en ruine. Pas une âme qui vive. In Rays of the Light est ce que l’on aime appeler un walking simulator. Mais pas seulement. Dans notre découverte des lieux, nous sommes amenés à engranger des objets et résoudre des énigmes. Ne vous fiez pas au gros tuyau trouvé en début de partie (façon Condemned) : il n’y aura aucun combat. Avec son animation un peu hachée, même sur Playstation 5, le jeu nous demande d’inspecter minutieusement chaque meuble de chaque pièce. Objets, énigmes ou notes s’y cachent. Peu compliqués, les quelques casse-têtes requièrent essentiellement de l’observation. 

La seule difficulté de In Rays of the Light réside dans sa narration. Lâchés, nous ne saisissons pas pourquoi nous sommes là. Ni ce qui s’est passé, ni la raison de notre avancée. Le jeu tente de se révéler petit à petit au fil des écrits parsemés dans les décors, peu clairs et tentant l’exercice de la métaphore dès que possible. Le jeu est disponible uniquement en anglais, russe et allemand à l’heure où ces lignes sont écrites. Sachez-le. In Rays of the Light tente des modifications d’ambiance intéressantes, basculant littéralement dans l’horreur pendant quelques dizaines de minutes. La bande son, réel point fort du titre, accompagne d’ailleurs parfaitement chaque phase. Le soufflet retombe malheureusement très vite quand nous nous rappelons qu’il s’agit d’un walking simulator. Pas d’ennemi. Pas de menace.

 Le jeu aurait mérité de disposer d’écrans de Game Over pour appuyer son ambiance. Elle le mérite. La fin du périple survient après deux heures de balade. Frustrant. D’autant qu’In Rays of the Light n’a finalement qu’un seul objectif : vous transmettre son message. De manière assez peu subtile juste avant la fin de partie. Son manque d’interaction et sa narration peu claire – la mise en scène est pourtant excellente – font que ce qu’il gagne en immersion, il le perd en plaisir de jeu. Et ce n’est pas la demi-douzaine d’énigmes qui va rehausser le niveau.

In Rays of the light
Appréciation
Si l’on peut se permettre d’être sévère avec In Rays of the Light - plaisir un peu absent, histoire mal racontée - il faut tout de même saluer son ambiance. N’oublions pas de rappeler qu’il est l'œuvre d’une équipe minuscule, et qu’il reste un jeu indépendant tentant de proposer quelque chose d’inédit. A réserver pour ceux qui voudraient passer une soirée dans un monde post-apo russe.
Points forts
Ambiance et mise en scène au top
Excellente bande son
Points faibles
Durée de vie extrêmement courte
Entrée en matière un peu trop rude
Animation perfectible