Depuis quelque temps, le marché du jeu vidéo nippon voit fleurir une pléthore d’adaptations d’animes en jeux. Après Dragon Ball Z, Naruto, Saint Seiya et autres FMA, voici Bleach. Manga et animé à succès aussi bien chez nos amis asiatiques que de par chez nous, Bleach méritait un portage console digne de ce nom. La PSP a été la console choisie pour cette première arrivée dans le monde de la 3D précédant même sa grande sœur de salon. Depuis lors, de nombreux portages ont été réalisés sur diverses consoles mais n’oublions pas ce premier Bleach sur PSP. Le résultat vaut-il le coup de mettre la main au portefeuille ? Lisez donc la suite.
~ Premier contact
Comme toute bonne adaptation qui se respecte, le jeu débute par une superbe introduction en animé avec le thème de la série en fond. Cette mise en bouche nous rappelle à quel point la PSP gère de fort belle manière les vidéos. Celle-ci est dynamique et compressée à la perfection. Même le joueur ne connaissant pas la série sera conquis. Une intro ne fait pas un jeu et c’est bien ce dernier qui nous intéresse le plus.
Le jeu regroupe les personnages présents jusqu’au volume 9 du manga ou encore jusqu’à l’épisode 16 de la série télé. Le choix dans la grille de sélection se révèle donc excessivement restreint : 5 combattants (+1 caché). Cette radinerie de la part des développeurs concernant les persos ne s’est, heureusement, pas propagée au sein des modes disponibles. Vous disposez du lot classique (vs cpu, vs 2P, Survival, Time Attack) accompagnés par les modes Appendix (dont nous parlerons plus loin) et Story (simple succession de combats entrecoupés de dialogues entre les combattants). Du classique donc mais un soft de baston sans eux est difficilement envisageable.
~ Une réalisation à la hauteur des espérances
Pour se rapprocher le plus possible de l’anime, les développeurs ont opté pour des graphismes en cell-shading ; mais attention, il s’agit d’un cell-shading de très bonne qualité. Les personnages sont fidèlement retranscrits, le moindre motif de leurs vêtements est reproduit et leurs voix sont celles de la série. Nous assistons donc à un souci du détail qui fait plaisir de la part de Sony. Les arènes de jeu sont, elles aussi, issues de la série. En 3D, elles sont plus ou moins inégales graphiquement parlant : certaines sont superbement modélisées alors que d’autres se retrouvent dépourvues de tout détail. Cependant, l’animation est irréprochable. Les combats sont rapides et fluides ; pas l’ombre d’une saccade à l’horizon, aucune animation manquante. Chaque mouvement est bien décomposé. Les techniques de combat de chacun sont respectées scrupuleusement, ce qui offre des combattants réellement différents dans leur appréhension, heureusement d’ailleurs, vu leur nombre…
Cela aurait été dommage si la maniabilité ne suivait pas. Eh bien, elle est tout à fait correcte. Les coups sortent facilement et il est aisé de les enchaîner. Croix pour les coups rapprochés, carré pour les « spécial », rond pour les coups à distance et triangle pour les saut. Comme tout jeu de baston en 3D, il est possible de naviguer dans toute l’ère de combat en se déplaçant latéralement. Pour ceux qui connaissent, la façon de jouer est similaire à celle des Naruto sur GameCube ; pour les autres, dites-vous que l’accessibilité est de rigueur. Dix minutes suffisent pour faire le tour des commandes et commencer à s’amuser. De plus, les personnages disposent entre une vingtaine et une trentaine d’enchaînements, ceci variant en fonction du personnage choisi. Bien sûr, cela suffit amplement au départ mais très vite le joueur commence à faire le tour de tous les combattants glanant des points au fur et à mesure des combats remportés. Mais à quoi servent-ils ?
~ Faut bien s’occuper…
C’est ici que le menu Appendix entre en scène. Vous pouvez consulter les scènes de fin, les musiques, une galerie de dessins, un mode de casse-brique et acheter des cartes. Les points servent à acheter ces fameuses cartes (134 au total). En elles-mêmes, elles ne servent à rien (si ce n’est les observer) mais plus vous en collecterez, plus vous débloquerez de bonus dans les rubriques du menu Appendix. Cela permet de rallonger quelque peu la durée de vie ; malheureusement c’est extrêmement répétitif. Nous sommes obligés de recommencer sans cesse les modes story et vs CPU (notamment) pour obtenir ces fameux points. Heureusement, le mode deux joueurs permet de diversifier les expériences ; encore faut-il connaître un pote possédant le jeu.
Ce premier Bleach est une indéniable réussite du point de vue technique mais pêche méchamment sur le contenu. Le manque flagrant de personnages en fait un titre dont on fait vite le tour malheureusement. Nous mettons cela sur le fait que ce soit le premier numéro. Les autres ont depuis lors corrigé le tir. A petit prix, le fan de l’anime sera heureux de son investissement.