One Piece Strong World

Dixième volet des films, One Piece, Strong World a bénéficié d’une couverture française extrêmement éparse. Pourtant le manga connaît un succès sans précédent au Japon et colossal dans le reste du monde. Luffy et ses compagnons ont su passionner les amoureux de dépaysements et humour débile. Pour fêter les dix ans du manga, Strong World doit rendre hommage à la série. Découvrons ce que nous réserve cet épisode anniversaire.

En tant que volet à par entière de la série, l’aventure se déroule peu de temps après les affrontements à Thriller Park. L’équipage est au grand complet, jusqu’à Brook. Tandis que notre fier équipage vogue toujours sur la route de tous les périls, la lecture des dernières informations les terrifient : East Blue a été attaquée. Patrie de Luffy, Nami, Zorro, Usopp (Pipo) et en partie celle de Sanji (Sandy), elle semble en proie à un étrange mal. N’écoutant que leur cœur, ils décident de mettre de côté leur aventure pour enquêter sur le cimetière de navires qui vient d’y apparaître. En cours de route, ils rencontrent un étonnant vaisseau volant. A sa tête : Shiki, le lion d’or, un puissant capitaine qui a l’étonnante faculté de faire léviter les objets qu’il touche. C’est ainsi qu’il propose à notre chère troupe de les transporter dans les airs afin d’arriver plus vite à East Blue. A l’approche d’un étonnant archipel d’îles volantes, Strong World, Shiki kidnappe Nami, dont les prévisions météo impressionnent et laisse le reste de l’équipage chuter sur les différentes îles. L’équipe doit donc se reformer pour délivrer leur amie Nami…

Si l’histoire paraît user de tous les clichés habituels, l’univers d’Eiichiro Oda est si riche qu’il continue de nous surprendre. D’autant que le maître a, pour la première fois, supervisé la réalisation du long-métrage. Nous découvrons lors des premières minutes de bobine un Luffy aux prises avec des animaux particulièrement féroces à la taille et force démesurés. L’auteur propose ainsi très vite des personnages absolument immenses à l’écran, et les premières grandes confrontations. Ce One Piece Strong World fait la part belle aux actions spectaculaires et aux sidérants combats, à l’instar de ceux du manga. Malgré certaines économies sur le dessin – notamment sur les arrière-plans et un manque flagrant de détails sur les personnages secondaires au design assez ingrat – le film présente une image proprette. Peut-être pas de dernière génération mais elle n’a pas à rougir face aux autres films adaptés de Shonen. L’animation se veut plus que fluide et extrêmement vivace, n’oubliant pas de nous montrer toutes les meilleures techniques de nos héros. Chewing Punch de Luffy, Poitrine de Sanji, Kiki Kyu-Tou-Ryu Asura de Zorro,… chacun connaît son petit moment de gloire. Eiichiro Oda nous offre d’ailleurs un grand moment avec la vengeance de Luffy et ses compagnons, débarquant tous en costards avec des attitudes aussi irrésistibles que classes.

Mais bien que réfléchie, l’histoire doit concéder de graves faiblesses telles que les seconds de Shiki insuffisamment exploités – malgré un potentiel comique certain – une réunion de pirates assez vite expédiée et une Nami qui nous sert un remake de l’épisode Arlong. Le film mise donc davantage sur son humour et les déambulations de l’équipe de Chapeau de paille, indiquant encore une fois la forte implication de leur créateur. Ce dernier a beau s’être appliqué à présenter une aventure cohérente et faisant corps avec la série principale, il y a comme un arrière-goût de trop peu et de stand alone dispensable. Le désir de faire plaisir au fan est palpable ; malheureusement, les lois du marketing étant ce qu’elles sont, les longs plans sur les formes de Nami et les passages complètement ratés en 3D nous rappellent que le film One Piece exempt de défaut n’existe pas encore.

One Piece Strong World ne peut donc pas se vanter d’être LE film d’animation de l’année mais il a le mérite d’être un bon divertissement pendant plus de deux heures. Grâce à l’écriture et la supervision de Eiichiro Oda, il se hisse sans mal sur la plus haute marche du podium des adaptations One Piece, nous faisant redouter les suivants. Les fans connaissent déjà tous Strong World, les amateurs de japanimation passeront un très bon moment en compagnie de Luffy. Attention, le film peut paraître par instant hermétiques aux non-initiés.

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  1. J’adore One Piece, mais en général les films sont plutôt mauvais, un peu comme la série animé, y’ a que les bouquins qui sortent du lot.

  2. J’avais vu ce film au cinéma et je l’avais bien apprécié, pas autant que le film 6 d’Hosoda qui est un peu particulier lui, mais la présence d’Oda a la supervision de ce film lui concède des qualités certaines, que ce soit au bestiaire toujours aussi déjantés et a l’imagination sans limite d’Oda pour créer des contextes farfelus.

    En soi le film est plutôt solide si on le prend en temps que mini arc réduit en un film, ce qui réduit tout de suite les possibilités de développement de certains aspects, ainsi que les liens avec l’histoire principale qui, si elles existent, sont plutôt fines.

    Après, je trouve que l’humour d’Oda, très basé sur le burlesque passe moi sur le format animé, les gags avec le clowns étaient un peu symptomatique de ça tant je trouvais que ces gags tombaient un peu a plat.

    N’empêche que j’avais vraiment passé un bon moment, et que j’attend de pied ferme le prochain film chez nous (qui devrait sortir en mai si je ne m’abuse) et lui aussi supervisé par Oda !

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