Gray Matter

Mais est-ce si important au final ?

Si Gray Matter souffre de quelques éléments perfectibles, faut-il le condamner sévèrement pour autant ? Si le problème de la trop grande linéarité au niveau des scripts est une gêne plutôt répréhensible, aller venir le descendre en flèche pour sa réalisation serait peut-être exagéré. Après tout, c’est un point’n click, et le genre nous a grandement habitué à des aspects techniques en deçà d’autres styles de jeu. Après tout, pourquoi joue-t-on à un point’n click ? Pour s’en prendre plein les yeux ? Pour sûr, non car sinon, aucun bon point’n click n’existerait réellement. Pour s’abandonner dans un scénario intéressant qui nous tient en haleine tout le long grâce à une bonne écriture mêlée à une bonne atmosphère générale qui se dégage du soft ? C’est déjà bien plus probable. Et pour cela, Gray Matter remplit très bien son contrat. L’atmosphère qui s’en dégage est singulière, de par la patte stylistique mais également de très belles musiques venant appuyer le tout. Et Jane Jensen fait encore des miracles sur le plan scénaristique.

De même qu’en terme de gameplay, le jeu fait tout ce qu’on attends de lui. Très classique dans le genre, on ne se verra nullement frustré, on retrouvera vite nos marques. Tu pointes et tu cliques, c’est tout ce dont on a besoin et nul doute que cela suffit amplement. Toutefois, Gray Matter rajoute une petite subtilité dans le gameplay en utilisant le rôle de magicienne de Sam. Pour résoudre, certains passages, il faudra mettre la main à la patte en effectuant quelques tours. Un menu spécial s’ouvrira alors et il faudra choisir le protocole opératoire du tour en sélectionnant les mouvements et en les mettant dans le bon ordre. Pas vraiment exceptionnel comme phases car bien trop simplifiées mais elles apportent un petit bol d’air frais sympathique et on ne se retrouvera nullement frustré de les accomplir. Alors peut-être que c’est justement toutes ces simplifications sur l’ensemble du jeu qui viendra en déranger quelques uns, les férus du genre notamment. D’un autre côté, Gray Matter n’est pas un Gabriel Knight, juste un jeu écrit par la même réalisatrice qui puise ses racines d’écriture dans la grande époque des années 90 mais développé dans l’optique de livrer un titre dans l’air du temps. Plus accessible pour un plus grand public en somme.

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[section id= »conclusion » style= »border:1px solid white;padding:10px;overflow:auto;background-color:#00a0db;color:#FFFFFF; »]Si les férus du genre risquent de grincer des dents par la trop grande facilité et linéarité de Gray Matter, ce serait tout de même bête de le condamner pour autant. Il s’agit d’un jeu fascinant et se plonger la tête la première dans cette histoire si travaillée et attachante et cette atmosphère à mi-chemin entre rationalisme et ésotérisme s’avère vite être prenant. Évidemment, le parti-pris des développeurs et du manque d’effort du point de vue réalisation sont peut-être contestables mais il ne faut pas non plus perdre de vue l’essentiel d’un point’n click. Et cet essentiel, Gray Matter le respecte et apporte même au passage sa petite pierre à l’édifice du genre.[/section]

 

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  1. Petite coquille sur la première page, une balise < strong > se ballade toute seule.

    Chouette test, ça fait un moment que Gray Matter me fait de l’oeil et même si je sais que les défauts que tu cites vont me lourder, je peux faire abstraction (je fais beaucoup abstraction pour les point & click…) et apprécier le jeu.

    mais une balise STRONG bordel c’est incroyable que le truc de commentaires complète tout tout seul. Etre assisté c’est bien, mais des fois il faut pas abuser !

  2. Bien tentant, surtout que le jeu semble « oser » s’affranchir d’un certain nombre d’archaïsmes du genre (au prix d’un peu de linéarité apparemment, mais c’est pas vraiment un truc qui me gêne comme ça semble choquer 90 % des joueurs).

    J’ai finalement assez peu connu le P&C à la grande époque (faute de sous) mais plus je m’intéresse à la production PC actuelle, plus je me rends compte que le genre est loin d’être mort. Malheureusement, le problème reste le même : manque de temps…

  3. Dommage, je le trouvais marrant le monologue de Sylvain en trois parties :D.

    Franchement, je cite des défauts parce que je me devais de les citer vu que je m’en étais rendu compte mais à dire vrai, sur le coup, même si la facilité m’a dérangé et déconcertée, ça ne m’a pas non plus tant obscurci mon expérience de jeu. L’univers, l’atmosphère, les personnages et le scénario prennent le pas et mettent ces défauts de côté jusqu’aux crédits de fin et c’est vraiment en faisant le point après coup que ces défauts viennent sur le tapis. Je ne peux donc que conseiller chaleureusement de se mettre à Gray Matter pour tous ceux qui hésiteraient. Tout comme je conseille de privilégier le PC par rapport à la version 360. J’avais commencé avec la démo sur Xbox et la prise en main assez spéciale m’a vite fait d’acheter le jeu qui trônait au rayon PC.

    Hyades, je t’avouerais que de mon côté aussi, je ne connais que trop peu cette grande époque du P&C, les premiers Monkey Island, les Goblins (en bref, les LucasArts et Sierra)… J’ai également eu mon premier PC tardivement, en plein dans les années 2000 mais le hasard des choses a fait que le premier jeu avec lequel je me suis retrouvée était le troisième Gabriel Knight (que j’ai vraiment adoré). Après, je te dirais franchement que le P&C est loin d’être un style moribond, je pense surtout que c’est un style intemporel. S’il y a vraiment un genre qui a les épaules pour perdurer avec les années, rester présent sous toutes les générations, c’est vraiment celui-là à mon sens. D’autant plus que le style a bien plus d’adeptes que les petits jeunots ne jurant que par l’action pourraient le penser, et pas seulement que de vieux nostalgiques des années 90.

    1. Ah ah, moi c’est un peu l’inverse ^^. J’ai commencé le JV il y a bien longtemps par un micro (un Atari ST) et je n’ai connu le P&C que par le biais des magazines de l’époque (Génération4 et Tilt en tête) parce que mine de rien, c’était chéro. Mais ce que j’en ai vu par procuration m’a fasciné par l’hallucinante diversité des univers et des atmosphères proposés. C’est simple, quand tu prends un mag de l’époque et que tu passes en revue les tests et les pubs des P&C du mois, tu as dix fois plus d’originalité que sur une année d’actu mainstream de nos jours.

      C’est ensuite, quand il a fallu se coltiner des détails barbants comme les patchs, les configurations et les bugs, que je suis vraiment passé sur console : je n’ai donc pas du tout suivi l’actu récente du P&C (on va dire récente sur plus de 15 ans =p ). Bon, il y a eu la bénédiction de la DS qui nous a offert la vision du genre par le Japon (les Layton, les Phoenix Wright, 999 dnas un registre plus VN) mais il aura fallu attendre Good Old Games pour me réconcilier avec le jeu PC (et peut-être rattraper mon retard en matière de P&C, on verra).

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