Indissociable du LMBS, à un Xillia près, la cuisine est toujours présente dans ce volet. Possible grâce aux marchands, la synthèse – son petit nom ici – permet de fusionner deux objets pour en former un troisième. Ainsi, la cuisine consiste, elle, à fusionner deux aliments. Le craft demande toujours une attention particulière tant les objets obtenus peuvent faciliter la vie du joueur. Chaque héros possède son plat favori, qu’il est nécessaire de deviner grâce aux indices plus ou moins explicites dans les dialogues. Le crafting permet également d’améliorer les armes du jeu avec un matériau, ce qui permet parfois de réellement les transformer en d’autres armes inaccessibles sinon. Quel bonheur de vaincre le boss final avec une Vakyrafe, une épée en forme de Sophie la girafe… La synthèse est donc un parent proche de l’alchimie. Elle est épaulée par le pot d’Eleth, un vase permettant la multiplication d’objets pendant votre progression : plus vous jouez, plus il copie d’objets préalablement déposés en son sein. Et plus il produit, plus sa capacité grandit. Il peut également accueillir des grimoires occasionnant divers effets au cours de vos combats, jusqu’à produire des plats cuisinés automatiquement. Totalement annexes, ces deux systèmes deviendront vite indispensables aux yeux des perfectionnistes et tout simplement des curieux, désireux de découvrir tous les objets pouvant être créés de la sorte. Cela tombe d’ailleurs bien, le studio Tales of en a programmé un paquet.
Tout comme des quêtes. Si la quête principale occupe un peu moins d’une quarantaine d’heures, sans se presser, il faut souligner les nombreux à côtés. Si certains RPG 360/PS3 oublient quelque peu cet aspect au profit de DLC quelques semaines après la sortie, Tales of Graces en contient une pelletée directement sur la galette. Saynètes facultatives – mais indispensables pour bien cerner les personnages et tous les enjeux –, lieux secrets sérieux comme complètement décalés (le coin des minouz…), quêtes annexes dans chaque ville, requêtes dans chaque auberge, boss cachés et donjons secrets retords. Il y a de quoi s’amuser plus d’une vingtaine d’heures supplémentaires. La version Tales of Graces f corrige les bugs de la version Wii, rendant la progression plus agréable, mais surtout ajoute un neuvième chapitre, se trouvant après l’épilogue et se situant six mois plus tard. Loin d’être un ajout de dernière minute puisque demandant tout de même une dizaine d’heures, il permet de compléter comme il se doit le scénario principal, nous faisant nous demander s’il n’avait pas été amputé du jeu initial tant sa trame semble logique et totalement intégrée. En une phrase : le chapitre « Lignée & héritage » explique la fin de Tales of Graces ; avec la présence d’un boss final différent, extrêmement beau et véritable maux de l’histoire. Ce nouveau pan de l’histoire intègre également un Accel Mode, emprunté à Tales of the Abyss, permettant de pimenter encore un peu plus les combats. La version PS3 ajoute également des défis, accessibles depuis l’écran titre, consistant à enchaîner des combats tous plus durs les uns que les autres. Rien d’exceptionnel mais ne crachons pas dessus.
Ce portage est loin d’être qu’une manœuvre marketing donc. La version Wii étant déjà très agréable à l’œil, cette édition Playstation 3 l’est tout autant si ce n’est plus grâce au lissage HD, de très bon goût. Le jeu ne souffre nullement de la comparaison par rapport à d’autres RPG du même support, toutefois, quitte à le comparer à Vesperia, précédent Tales of en haute définition, il faut bien reconnaître que celui-ci, bien que datant de 2006, reste plus fin sur certains décors et personnages. Les donjons de Tales of Graces, bien pensés et diaboliques pour certains, n’en restent pas moins relativement dépouillés. Des lieux, avec davantage de détails, auraient pu flatter encore davantage nos rétines. L’avancée se fait de manière plutôt linéaire, avec toujours l’objectif (ou l’aide à la navigation comme certains aiment l’appeler) accessible depuis un bouton. Et si certains pourront pester contre le manque de liberté laissé dans les décors – à la Final Fantasy X – ils ne pourront reprocher leur diversité et leur nombre. Tales of Graces f dispose d’une belle carte du monde, entièrement disponible un peu avant les trente heures. L’arrivée sur Playstation 3 ne se fait pas sans heurts, et s’ils ne sont pas dans le jeu lui-même, ils se trouvent sur les plateformes de téléchargement. Costumes, packs d’expérience et autres éléments dispensables pourtant proposés à prix d’or disponibles sur le Playstation Network, réitérant le cas Tales of Vesperia, indiquant donc bel et bien qu’il existe des acheteurs pour ce genre de produits. Honteux diront certains. Ils auront raison.
Namco Bandai nous livre avec Tales of Graces un excellent cru, à la fois simple et maîtrisé de A à Z. Très bien rythmé, une fois le prologue de six-sept heures franchi, il offre tout ce que nous aimons dans les RPG japonais, à savoir une histoire prenante, un système de combat absolument génial, une bande son très agréable – Motoï Sakuraba signe une des meilleures bandes son de la série – et une durée de vie qui dépasse allègrement la soixantaine d’heures, quêtes annexes comprises. Le seul regret de l’édition européenne est et restera le doublage américain, qui bien qu’excellent, n’égale toujours pas son équivalent japonais. Le portage f comporte suffisamment de nouveautés pour justifier son achat aux yeux des possesseurs de la version Wii.
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