[dropcaps style=’2′]Sorti durant l’été 1998 sous nos latitudes, Alundra est souvent considéré, et à juste titre, comme la suite spirituelle de Lanstalker. Le parallèle et la filiation entre les deux titres étaient, en effet, inévitables puisqu’ils ont tous deux été chapeautés par le même homme : Yasuhiro Ohori. Première production du studio Matrix Software, fondé par d’anciens membres de Climax Entertainment (à qui nous devons notamment Landstalker, Shining Force ou le plus oubliable Blue Stinger), Alundra fut édité par Psygnosis sur le vieux continent, plus d’une année après sa sortie sur l’archipel nippon.
DREAM A DREAM
Maintes fois présenté comme « Le Zelda de la Playstation », le titre présente en effet de nombreuses similitudes avec la licence de Nintendo, ne serait-ce que dans son introduction qui n’est pas sans rappeler celle de Link’s Awakening. Après avoir essuyé une tempête de tous les diables, Alundra échoue sur l’île isolée de Torla et fut recueilli dans le village d’Inoa, un petit hameau dans lequel les habitants souffrent d’étranges maux qui viennent les hanter dans leurs songes… allant même jusqu’à les terrasser.
Un coup du sort aux airs de coup du destin puisque le jeune homme dispose de l’étrange faculté de pénétrer dans les rêves des autres afin de les délivrer de leurs tourments. Cousin éloigné de l’Hylien encapuchonné et petit-frère (illégitime ?) de Ryle, Alundra se montre résolument sombre, abordant fréquemment le thème de la mort. Le cimetière du village se remplira ainsi au compte-goutte, témoignant de ses échecs à vouloir délivrer des âmes torturées par un mal qui le dépasse.[/dropcaps]
ZELDHARD
Si son déroulement se montre assurément classique, Alundra a su marquer les esprits au moyen d’énigmes particulièrement retorses. Les songes, ou plutôt les cauchemars, font office de « donjons » renfermant des casse-têtes assez ardus pour mettre à mal votre matière grise ainsi que votre dextérité. La dimension plateforme / puzzle est ainsi bien plus présente que dans ses « homologues » avec des salles où sauts millimétrés et énigmes s’entremêlent avec brio. La vue du dessus ne facilitant pas grandement les choses, il n’est toutefois pas rare de perdre quelques touffes de cheveux sur un passage exigeant un timing bien précis.
Action-RPG dans l’âme, Alundra propose également des d’affrontements assez dynamiques avec leurs lots de boss plus ou moins sensibles à tels ou tels items… classique, mais toujours efficace. L’aventure bénéficie également de quelques à-côtés qui vous amèneront à explorer le monde de fond en combles pour dénicher des objets spéciaux ou des vaisseaux de vie (comprenez par-là des cœurs qui vous octroieront davantage de vie), de quoi étoffer une durée de vie déjà copieuse.
L’ATTRAPE RÊVE
Sans pour autant profiter d’une réalisation graphique flamboyante, Alundra brille néanmoins par une atmosphère singulière avec une 2D assez sobre, sans être dépourvue de détails. Tour à tour onirique, sinistre, mélancolique, l’ambiance était sublimée par un soundtrack proprement somptueux orchestré de mains de maîtres par Kohei Tanaka, artiste ayant œuvré sur les OST de The Granstream Saga, Resonance of Fate ou plus récemment Gravity Daze.
[section id= »conclusion » style= »border:1px solid white;padding:10px;overflow:auto;background-color:#00a0db;color:#FFFFFF; »]« The Adventures of Alundra » a su se montrer digne de son glorieux aïeul et de ses racines en s’imposant comme un solide représentant du genre sur Playstation. Magique, émouvant, envoûtant, Alundra fait partie des grands jeux de la machine, hélas injustement méconnu et mésestimé.[/section]