L’Indépendant #7

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L’émergence du jeu-vidéo indépendant et sa facilité de diffusion sur l’internet ont permis à de nombreux développeurs de différents horizons et cultures de se lancer dans la partie et de s’en sortir avec des créations aussi originales qu’éclectiques. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est le travail associatif entre des membres du peuple iñupiaq et un groupe de développeurs d’Anchorage (Alaska) qui nous offre un titre venu du grand froid mais rempli de chaleur humaine.

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A quoi ça ressemble ?

Never Alone, autrement appelé dans sa langue natale “Kisima Inŋitchuŋa”, nous plonge dans les contrées lointaines et froides de l’arctique, où nous suivons Nuna, une jeune iñupiaq qui, accompagnée d’un renard polaire, va vire des aventures des plus mystiques et polaires. Le duo va en effet partir en quête pour déterminer la source du blizzard qui semble s’installer éternellement dans la banquise. Graphiquement propulsé par Unity, le jeu adopte le style 2.5D qui s’associe si bien avec le genre du jeu, avec une patte très proche des dessins animés, avec des traits rigolos pour les quelques personnages que l’on pourra rencontrer, et, pour les décors et autres frivolités, une palette de couleurs tendant, il faut s’en douter, vers les tons gris et blancs, même si de nombreuses autres touches de couleurs viendront agrémenter le tout. Pour appuyer l’histoire, la plupart des niveaux sont notamment ponctués par des cinématiques animées dans le style graphique traditionnel du peuple autochtone d’Alaska.

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Comment ça se joue ?

Point de grande révolution ici : Never Alone se joue comme n’importe plate-former, avec tout de même, pour principale originalité, le fait de pouvoir (et d’être obligé) de contrôler alternativement Nuna et le renard blanc. La première peut grimper aux cordes, pousser des trucs et tirer avec une sorte de fronde, tandis que l’animal pourra se faufiler n’importe où, et pourra faire appel aux esprits du froid pour progresser plus facilement. On se retrouve donc avec un jeu mêlant plate-forme et réflexion, avec parfois quelques saynètes de course poursuite où notre duo sera poursuivi par différentes entités malfaisantes. Il sera d’ailleurs possible de parcourir l’aventure à deux joueurs en local, chacun dirigeant indépendant un personnage. En solo, la simple pression d’un bouton s’occupera d’échanger les contrôles.

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Pourquoi on en parle ?

Si Never Alone ne révolutionnera pas le genre avec un gameplay ma foi fort classique mais tout à fait sympathique, il s’avère que ce titre, fruit de la collaboration entre le développeur Upper One Games et des membres de la communauté iñupiaq, est vraiment rafraîchissant et culturellement très intéressant. L’histoire, entièrement construite et narrée dans la langue du peuple arctique (avec sous-titres), est tout à fait mignonne et émouvante à parcourir, et accompagne bien cet univers onirique où la nature est omnipotente. Il s’agit un peu plus qu’un jeu : tout ici est fait pour plonger le joueur dans la vie et le folklore cette communauté méconnue, entre – on l’a dit – le narrateur qui contera la quête de notre duo polaire, mais également à travers tous les petits documentaires à débloquer au fur et à mesure de la progression dans l’aventure. Un titre à la démarche extrêmement louable, relativement court, mais vraiment très sympathique à découvrir, seul ou à deux. Qui a dit que les jeux ne pouvaient pas être éducatifs sans être barbants ?_

Mizakido

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