Mais il n’en faut pas pour autant oublier les autres éditeurs. Konami était là pour présenter Lords of Shadow 2, Dontnod Remember Me, Bandai Namco Tales of Xillia, One Piece Pirate Warriors 2, Saint Seiya Brave Soldiers (très joli mais toujours aussi haché) et Tekken. Tecmo Koei proposait Dynasty Warriors 8 et Yaiba : Ninja Gaiden Z. Ce n’est pas faute d’envie mais le temps a manqué pour tester ces deux titres (et dieu sait que Yaiba est attrayant). En revanche, côté Koch Media, en face, se trouvait un titre extrêmement aguicheur pour lequel faire la queue n’a pas posé problème. Saint Row IV ? Oula non – et pourtant, c’était clairement le titre qui rameutait le plus de monde, étonnamment – Killer is Dead. Le dernier Suda 51 était complet, les hôtesses, lors de la saisie de la manette, nous proposait un défi, comme, par exemple, terminer un stage avec moins de 2 minutes 30 d’exécution. Autant vous dire qu’au premier run, c’est compliqué, surtout quand on est vierge du titre, sous-entendu un retour est nécessaire.
Le soft affiche une plastique dans la lignée de No More Heroes et Killer 7, clairement. Jouant sur les contrastes, le titre oscille plusieurs fois, en tout cas dans le troisième niveau, entre le noir et blanc. Très joli, le jeu propose toutefois un aliasing plus que prononcé. A voir si cela ne se révèle que sur Playstation 3… En matière de gameplay, le titre se veut plutôt bourrin, à première vue. On tape, on tape, on tape. Mais très vite, les ennemis n’étant finalement pas si cloches, il devient vite nécessaire d’apprendre l’esquive et l’art du combo. D’autant qu’en ne se faisant pas toucher, il est possible de réaliser un « finish move », une fatality gore mais stylée. Le boss du niveau, pseudo araignée géante, demandait un minimum de technique mais n’était finalement pas bien originale. A l’inverse, les personnages croisés, eux, l’étaient déjà plus, et relativement barré. Tout comme l’univers, à n’y rien comprendre pour peu que l’on prenne l’aventure en cours de route. Un titre prometteur, qui sortira en Europe au travers d’une superbe Fan Edition que, chez Archaïc, nous vous recommandons chaudement.
Pour en revenir aux grandes enseignes présentes, même Microsoft présentait sa Xbox One pour la première fois en Europe ! Au final, rien de très confidentiel. La conférence Microsoft était présentée par le Responsable Communication de Xbox France, Olivier Colas, et du chef produit Xbox One, Florent Greffe. Et si sur le papier, les hommes semblent suffisamment bien placés pour effectuer une présentation irréprochable ; dans les faits, ils ont plutôt été décevants et ont enchainé les erreurs, souvent de langage. La première : « Ce sera une présentation qui tournera sur PC », d’Olivier Colas. Incompréhension dans le public, sifflets : les jeux tournent sur PC et non Xbox One ? 
Il fallait pourtant comprendre que la présentation se fera au travers de trailers affichés depuis un PC. Une erreur technique plus tard, et le discours d’introduction avancé, « Forza, Forza 5. C’était le meilleur jeu sur la génération précédente, en termes de notes, aussi bien par la presse que les consommateurs ». Etrange : nous pensions que Microsoft s’adressait désormais à des joueurs… « Ryse, notre nouvelle marque, on lance une nouvelle marque ». Nous ne parlons pas de licence ? d’IP chez nos amis anglophones ? « Killer Instinct l’ancêtre des jeux de combat ». Info ! Après un rappel sur la connectivité et l’occasion, ainsi qu’un peu de Forza, un « c’est tellement impressionnant que c’en est presque vivant » en parlant de Dead Rising 3. Mais c’était sans compter sur le « Pour Ryse, ce ne sera qu’un teaser, je vous invite à regarder sur les sites spécialisés, car le jeu est un peu trop violent pour audience ici » après plusieurs minutes de trailer de Dead Rising 3. Ok. Du Crimson Dragon au lance-pierre, du KI en passant et une vidéo récapitulative plus tard, soit un peu moins de trente minutes après l’arrivée des deux bonhommes sur scène, la conférence se terminait. Autant dire que ceux qui avaient un minimum suivi l’E3, voire juste la conférence Microsoft n’ont rien appris, mais observé une communication plus que défaillante, semblant prendre le public à la légère. Bien plus que les invités japonais, par exemple. Excès de confiance ? Envie d’être dans le move ? Aucune idée, en tout cas, ce petit rendez-vous avait davantage l’image d’un symbole que d’une véritable campagne marketing. Remarquez, c’est toujours plus que Sony, dont la PS4 était totalement absente du salon.
Nintendo possédait quant à lui le stand le plus imposant de la Comic Con et de la Japan Expo. Une scène, un espace tournoi (Mario Kart, Monster Hunter), des lieux de rencontres Animal Crossing, de très nombreuses bornes Wii U et 3DS. Le papa de Mario avait fait les choses bien. C’est ainsi que nous pouvions nous essayer aux futurs gros titres tels que Pikmin 3 (dont Lolita est tombée amoureuse), The Wind Waker HD, New Super Luigi U, … mais également Sonic the Lost Worlds. Un Sonic aux niveaux faisant ENORMEMENT penser à ceux de Mario Galaxy. Graphiquement très joli, il laisse augurer un bon épisode. A surveiller de près. La 3DS était présente pour montrer des titres à la fois maison – du style The Legend of Zelda : A Link Between Worlds, l’occasion de tester le nouveau pouvoir d’intégration de murs enfantin et la 3D incroyablement bien exploitée du titre – mais également édités par le géant.
C’est ainsi que des versions anglaises de titres tels que Shin Megami Tensei IV, Bravely Default, Project X Zone, Soul Hackers, Etrian Odyssey IV étaient accessibles pour le simple quidam. Project X Zone est disponible en France, tout un chacun peut constater son intérêt et son système de combat mi-T-RPG, mi-combat du meilleur effet. Shin Megami Tensei IV donnait envie avec son style inimitable et ses combats à l’ancienne. Bravely Default a confirmé le bien que l’on pense tous de lui, et de sa bande son incroyable. Et à tout cela, il est possible d’ajouter la masterclass d’Atsuhiko Hino, président de Level-5, très rare en salon, venu présenté le travail effectué sur la série des Professeur Layton et notamment la façon dont le studio a négocié le passage 2D-3D entre les épisodes 4 et 5. Il en a profité pour dévoiler des images du dernier volet, L’héritage des Aslantes. Très joli et véritable dernier épisode afin que l’équipe puisse se tourner vers une nouvelle franchise. Une intégration des personnages dans d’autres jeux est au programme, un septième épisode n’est pas exclu si et seulement si le studio arrive à renouveler totalement la série, mais n’est réellement pas au programme. Pour l’heure : changement. Une date de sortie officielle et une petite présentation pour le prochain Inazuma Eleven, nettement moins plébiscitée. Rien de dramatique : c’était déjà très intéressant.
Bref, Nintendo avait fait les choses bien avec ces interventions et son stand très agréable, spacieux, à l’ambiance conviviale. Bravo Nintendo.